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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 30 juillet 1915 : Ici comme là bas on vit des choses scandaleuses

31 juillet 2015 Laisser un commentaire

Recto

je te prierais de ne  pas  t’ennuyer de la sorte

Je vois que tu t’ennuies toujours

Moingt le 30 juillet 1915

Mon cher Simon

J’ai reçu tes lettres et je suis toujours
contente de te savoir bien portant. Mais
je vois que tu t’ennuie toujours.
Il faut bien espérer que ton tour de
venir et proche. Songe a la grande
joie que seras la notre de nous
revoir. Un an c’est bien long
et le temp dure certainement
mais je te prierais de ne pas
t’ennuyer de la sorte. Tout n’est
pas perdu. Puisque nous pouvons
encore être heureux a quoi bon
se tourmenter puisque cela n’a
vance a rien. Nous allons tous
bien pour le moment notre Zizou
se porte toujours très bien. Elle
est toujours bien drôle et
grandit beaucoup elle a 16 dents
Tu me demande de te répondre
au sujet de ton oncle ce qu’il

 

Centre gauche

Je  suis  à toi et c’est sans partage

Je te parle assez clairement

peut m’avoir dit. Je t’ais écris le
19 et ma lettre s’est égaré puisque
tu ne m’en parles pas. Tu dois
bien aussi avoir reçue celle que je
t’ai envoyer après . Je te parles
assez clairement pour que tu le
comprennes et tu dois bien savoir ce
que c’est que tes propositions malhon-
nêtes. Je suis allée chez lui quand je
suis été ta femme. Et non pour être
la sienne en même temp. Je
suis a toi et c’est sans partage
J’attendrais ton retour. Et tu
me retrouveras telle que tu
m’as laisser il y a un an ta
Jannot qui t’aime toujours
comme a nos plus tendres amours
commes a nos promenades dans
les bois. Je ne les oublierais jamais
Notre Zizou n’est elle pas la
pour me les rapeler. Tu peux
vivre tranquille a ce sujet
je n’est nule envie de tenter
fortune ailleurs. La vie qu’il
ce mène partout et écoeurante

 

Centre droit

Le temps me dure horriblement

Dans quel siècle nous sommes ?

il est vrais. Ici comme là bas
on vit des choses scandaleuses
Je suis comme toi a me
demander dans quel siècles
nous sommes. Que de maris
qui reviennent et trouve leur
foyer bien garnis. C’est honteux
quand même. Mais c’est la
vie. Chachun Chacun la mène
a sa guise les uns bien les
autres mal. Mais tu peux
viv être tranquil a ce sujet
ne doute de rien car tu
aurais tort ce serais des tourments
inutiles. Enfin je veux bien espérer
de te voir le plutôt possible
afin de pouvoir parler de
vive voix et que tous malenten
du sois dissiper. Le temp me
dure horiblement. Et ce seras
avec un réele plaisir que je
verais vérais venir ce grand jour
Je suis allée voir tes parents
il travaillent beaucoup pour le
moment leur commerce

 

Verso

leur commerce   de vin ne va pas trop mal

Nous sommes allés au
Théatre

de vin ne va pas trop
mal . Nous sommes aller au
Théatre avec Joanny et ca
Claudia qui est devenue très gra-
cieuse. Ce n’était pas mal. On
jouait le Flibustier.
Je aussi trouver ta patronne
elle ma dit que Joseph son
mari était toujours a Milan
et n’allait pas mal.
En attendant le grand plaisir
de te lire recois mon cher Simon
les meilleurs bisettes de ta femme
qui t’aime est pense a toi
Jann
Tu donneras bien le bonjour
a tes camarades et je
regrette bien de n’avoir pu
voir ton ami. Ce serait été
un grand plaisir de parler de toi
tu me diras si tu as besoin de
quelque chose pour manger.

 

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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