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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 31 janvier 1917 : son café a gelé dans son placard.

4 février 2017 Laisser un commentaire

Recto

Je suis allée travailler hier matin à 6 heures par un froid terrible

Nous avons eu un froid de loup

( en haut à gauche, à l’envers :
Mes plus tendres / baisers)
.                               31 janvier 1917
.                  Mon Simon bien aimé
.               J’ai reçu aujourd’hui
.            ta carte de Paris Combien
.          tu as l’air ennuyé Que veux-tu
.        nous ne pouvons faire autrement
.      Ne te fais pas de mauvais sang
.     ça ne sert à rien Espérons quand
même. La vie seras bien belle tu verras nous
saurons bien nous aimé et nous rendre heureux
avec notre petit diable Je ne t’ai pas écris hier
car nous avons eu un froid de loup. Nous avons
18 et 20 de froid chose que ne c’est jamais
Pour t’écrire je tiens la plume a poignée
Je ne travaille pas les tuyaux et le reservoir
de la machine sont geler Je suis allé travailler
hier matin a 6 heures par un froid terrible et
nous sommes rentourner a 7 heures ½ ça
n’a marcher a peine demi heures

 

 

Verso

Mon vin avait gelé dans la bouteille

Tout est gelé dans la maison

quand je suis arriver chez moi mon vin
avait geler dans la bouteille J’avais les
jambes raides comme des triques Ce matin
tout est geler dans la maison l’eau dans
la cruche  Chez la Grand-mère sont café a geler
dans son placard. Quand même c’est terrible
et toi mon Simon comme tu as du avoir
froid en route quel temp fait-il Tout si
met pour nous faire souffrir Demain nous
allons touchez les cartes de sucre Le charbon
que tu nous avais annoncer a été pour le maire
il en a donner quelques quintaux p a ces
ouvriers puis ça été tout nous n’en avons
pas plus qu’avant Je ne t’en met pas
plus long je t’écrirais une longue lettre
demain Le temp me dure de te lire
.   Je t’aime je n’ai jamais douter de toi
que comme tu as l’air de croire Je t’aime toi
tout seul Mille grosses bises de tes deux gosses
.   Bon courage ne te fais pas de mauvais sang

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Jeanne 18 janvier 1917 : tu es obligé de rester au mauvais temps.
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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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