Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 18 janvier 1917 : tu es obligé de rester au mauvais temps.

18 janvier 2017 Laisser un commentaire

Recto

Il fait bien froid aussi L’hiver se fait rude

Nous avons encore eu la neige

.                     Jeudi 18 janvier 1917
.                       Mon bien cher Simon
.                      J’ai reçu aujourd’hui ta
.                 petite carte du 14 janvier avec
.                un grand plaisir de te savoir
.            en bonne santé. Mais est-ce assez
.        embêtant que l’on fasse perdre les lettres
.    Ca va déjà si bien Quand donc finira
cette guerre où nous serons réunis Quel temp toujours
de la pluie vers toi qu’il doit y avoir de la boue
Nous avons encore eu la neige toute la journée
il fait bien froid aussi L’hiver ce fait rude
Je porte mon dîner a l’usine ça m’évite
de me mouiller. Pour toi malheureusement
il n’en est pas de même tu est obligér de
rester au mauvais temp. Comme tu dois être
mal. Vivement la fin de ce cauchemard
Notre Zizou se porte toujours

 

 

Verso

continue a faire des sottisesu continue à faire des sottises

La neige tombe toujours

très bien et continue a faire des sottises
et surtout a crier a tue tête. Oui le pauvres
cheval en a déjà vue de cruelles. Il a le nez tout
machurer. Quand tu viendras il ressembleras déja
a une antiquité. Ta mère ne va pas plus
mal il n’y a pas de nouveaux pour au-
jourd’hui. Sinon que la neige tombe toujours
En attendant toujours de tes bonnes nouvelles
ta petite femme qui t’aime te bise bien
fort sur ta bouche en attendant encore six
jours heureux. Mille millions de bien douces
caresses ta Jannot toute a toi pour
toujours                 Je t’aime           Janne
Une grosse bise du Zizou qui est en
train de me faire des sottises mes cheveux
prennent quelques chose pour leur grade.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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