Recto
. Jeudi 18 janvier 1917
. Mon bien cher Simon
. J’ai reçu aujourd’hui ta
. petite carte du 14 janvier avec
. un grand plaisir de te savoir
. en bonne santé. Mais est-ce assez
. embêtant que l’on fasse perdre les lettres
. Ca va déjà si bien Quand donc finira
cette guerre où nous serons réunis Quel temp toujours
de la pluie vers toi qu’il doit y avoir de la boue
Nous avons encore eu la neige toute la journée
il fait bien froid aussi L’hiver ce fait rude
Je porte mon dîner a l’usine ça m’évite
de me mouiller. Pour toi malheureusement
il n’en est pas de même tu est obligér de
rester au mauvais temp. Comme tu dois être
mal. Vivement la fin de ce cauchemard
Notre Zizou se porte toujours
Verso
très bien et continue a faire des sottises
et surtout a crier a tue tête. Oui le pauvres
cheval en a déjà vue de cruelles. Il a le nez tout
machurer. Quand tu viendras il ressembleras déja
a une antiquité. Ta mère ne va pas plus
mal il n’y a pas de nouveaux pour au-
jourd’hui. Sinon que la neige tombe toujours
En attendant toujours de tes bonnes nouvelles
ta petite femme qui t’aime te bise bien
fort sur ta bouche en attendant encore six
jours heureux. Mille millions de bien douces
caresses ta Jannot toute a toi pour
toujours Je t’aime Janne
Une grosse bise du Zizou qui est en
train de me faire des sottises mes cheveux
prennent quelques chose pour leur grade.
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