Moingt le 30 Octobre 1917
. Mardi
. Mon Simon bien-aimé
. J’ai reçu aujourd’hui ta carte du 25 courant
. Je suis toujours contente de te savoir en bonne
santé Et que tu n’est pas trop endurer la faim
car ce n’est guère agréable. Si il fait un temp
comme par là je te vois dans la boue Comme
tu dois être mal toujours dans l’humidité.
Quand donc finira ce maudit commerce
Le temp dure Mais tours rien. Espérons
tout de même. C’est toujours la même
chose. Attendons . Espérons. A force d’attendre
et d’espérer que nous arrivera t-il. Et
pourtant nous serions si heureux sans cette
guerre de malheur. Il me semble toujours
te voir ici Et t’entendre Et tu es si loin
Pourquoi sommes-nous séparer. Comme
c’est triste. Je t’attriste plutôt Pourtant je
ne puis m’empêcher de penser au bonheur
qui serais notre si nous avions le bonheur
de t’avoir près de nous Hélas ! il faut ce
contenter d’y songer. Notre petite gosse porte
très bien elle me charge de te biser pour elle
et te dire de vite venir. Toute la famille
est en bonne santé J’ai vu chez toi aujourd
hui rien d’intéressant pour le moment
Au revoir mon Simon ta Jannot qui n’aime
que toi te bise bien bien fort sur ta bouche
mille grosses caresses Mes plus douces pensées
Ta Jannot toute a toi Janne
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