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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 26 octobre 1917 : je ne puis t’écrire le soir car nous n’avons ni pétrole ni essence.

13 novembre 2017 Laisser un commentaire

Tâchons de patienter le plus possible.

Rien ne sert de se désespérer.

Moingt le 26 Octobre 1917
( en haut à gauche sous la date :
de bien grosses bises et mes
plus tendres caresses
Janne).                        Vendredi
( en haut à droite : une bisette
du Zizou)
.         Mon Simon bien-aimé
J’ai reçu aujourd’hui ta lettre du
22 courant avec plaisir moi aussi de
te lire un peu tous les jours. Tu taches
moyen de chasser le noir que tu as.
Rien ne sert de ce déséprer Tachons de
patienter le plus possible. Je ne sais
si Zacco a renvoyer les feuilles Je pense
que ton père te les enverras. Tant pis
si ça ne réussit Qui n’hasarde rien n’a
rien faisons comme les autres.
Notre gamine ce porte toujours très
bien et continus a avoir toujours le nez
machurer. Je crois qu’il faudra faire une
petite ramoneuse. Maintenant elle
veut une poupée qui ferme les yeux
ça change les idées Je continu a aller
travailler quoique le travail sois bien
mauvais En attendant mieux c’est
comme ça, je ne t’écris pas plus
longtemps car je t’écris c’est bientôt une
heures et demie c’est l’heure de partir
je ne puis t’écrire le soir car nous n’avons
n’y pétrole ni essence, rien Il faut faire
comme on peut au revoir mon
Simon ta Jannot qui t’aime je t’envois

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Jeanne 30 octobre 1917 : nous serions si heureux sans cette guerre de malheur.

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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