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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 29 octobre 1915 : rien ne passe vite comme les jours heureux.

1 novembre 2015 Laisser un commentaire

Recto

C’est bien malheureux que l’on t’aie changé

Tout se tourne pour
nous contrarier

Moingt le 30 octobre 1915
.                 29
( en haut à gauche :               en haut à l’envers :
Si joint                                                   Zizou
des cheveux de                                 a signé
Zizou                                                au crayon
.                                              tu regarderas si
.                                                   c’est bien
.                                                              ça

.                  Mon cher Simon

.        J’ai reçu  ce matin ta lettre
.             c’est hier que j’ai reçu ta lettre
du 27 courant et ta carte brève
Je m’étonnais que ce soit si court
Mais tu te portes bien c’est l’essentiel
C’est bien malheureux que l’on
t’es changer. Tu n’avais pas trop
de peine mais nous n’avons pas
de la chance tout ce tourne pour
nous contrarier. Espérons que malgré
tout nous aurons le grand bonheur
d’être à nouveau réunis. Comme
nous serions heureux si nous
avions ce grand bonheur
Centre gauche

Elle se porte bien et me parle bien souvent de son Papa

Notre Zizou qui est si drôle

De vivre pour éléver notre Zizou
qui est si drôle. Elle se porte
bien et me parle bien souvent
de sont Papa. Elle a dit a
une personne par la rue qui
lui demandait où était son Père
Elle a répondu « Il est à la Guerre
il tue les bôches dans l’eau
Je me demande où elle a prit
ça. Elle a gronder ma grand-mère
ce soir elle l’a apeler sotte gourmande
qu’elle avait manger toutes les
saucisses qu’elle le dirait a ça
grand-mère Collay. Elle lui en
a fait des menaces. heureusement
que ça colère n’est pas de longue
durer ça lui a vite passer.
Mon cher Simon comme je serais

 

 

Centre droit

Il commence à faire bien froid

Ton père ne
va pas plus mal

contente si tu pouvais voir toutes
les petites grimaces qu’elle fait
J’espère de tout mon cœur que
cela reviendra où nous aurons
le grand bonheur d’être ensem-
ble. Mon cher Simon toute la
famille est en bonne santé
pour le moment ton père ne
va pas plus mal. Mais il com-
mence à faire bien froid. Espérons
que tu n’auras pas a passer
l’hiver où tu es. Ce serais bien
trop malheureux de passer encore
un hiver dans les tranchées car
ce n’est pas le rêve leur
tranchées. Et ce serais bien temp
que ça finisse je comprends
qu’il l en a mare. Mais ça
auras bien une fin ca a
bien commencer Et la fin

 
Verso

Et la fin ne peut pas être trop éloignée

Rien ne passe vite comme les jours heureux

ne peut pas être trop éloigner
je ne vois pas d’autre nou-
veaux a t’aprendre quand
tu écriras au Louis tu lui
donneras un grand bonjour
de ma part. Ma mère et
ma grand-mère t’envoie un
grand bonjour et te souhaite
bonne santé un gros baiser
pour tous.
Je termine en t’embrassant
bien fort comme pendant les
7 jours rien ne passe vite comme
les jours heureux. Espérons que
ce grand bonheur reviendra
mais pour toujour
.  Ta Jannot qui t’aime
.    et ne pense qu’a toi
.          Janne

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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