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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 30 mars 1917 : Il faudra bien qu’il y ait une fin

1 avril 2017 1 commentaire

Recto

Tu parles de paix peut-être Il faudra bien qu’il y ait une fin

Merci de tes petites fleurs

Vendredi 30 mars 1917
.                           8 heures soir
.     Mon Simon bien-aimé
J’ai reçu avec plaisir ta gentille
lettre du 22 Merci de tes petites fleurs
Elles me font bien plaisir Je suis bien contente
d’apprendre que tu es au même endroit si
l’on pouvait vous laissez longtemp du temp
la Paix viendrait. Tu es en bonne santé c’est
déjà quelque chose. Espérons que ça ce maintiendra
malgré le mauvais temp Je vois que vers toi
c’est la même chose qu’ici. Tu parles de paix
peut-être Il faudra bien qu’il y ai une fin
Les évènement actuels l’amèneront peut-être plus
vite     Espérons-le Moi je le souhaite de tout
mon cœur. Tout est dévaster où tu passes, Tu
ne dois rien trouver comme c’est embêtant
Ces Bôches sont de vrais Brigands pour s’attaquer
a tout Il faudra bien du temp pour remettre
tout en état Tous ces pauvres gens doivent bien
être ennuyer de voir toute leur affaires dans
cet état. Vivement que tout ce commerce finisse
et que tout le monde rentre chez sois.
De notre coté tout le monde vont bien
Zizou aujourd’hui a été bien moins
polissonne. Il y a des jours qu’elle
est plus calme

 

 

 

Verso

Le temps lui dure bien d’aller à la gare.

Elle aime toujours bien son Papa

Elle aime toujours bien sont Papa Et le
temp lui dure bien d’aller a la Gare
Toujours demain et ce demain il est pas
venu. Elle te dis dans sa lettre de vite
venir me battre que je la bas tout le temp
de lui aporter un rateau petit Et un
fer a friser. Et puis qu’elle t’aime bien
de tuer tous les Bôches qu’ils soient tous mouri
de vite venir pour rester tout le temp
pour all qu’elle aille a l’école. Puis elle
te bise bien fort et une grosse caresse Voila
ça lettre. Elle vient de me dire comment qui
faut l’écrire donc pour la lire. Il a bien des
lunettes mon papa pour lire mes lettres Et
toutes sorte d’affaires qu’elle me dit
Il m’a sembler aujourd’hui avoir vu
Dialberto mais je n’en suis pas sûre Je
crois qu’il devait venir Je le reverrais bien
si c’est lui que j’ai vu. Aujourd’hui nous
avons eu un vent affreux ça démolissait
tout Et nous qui n’avons pa pu finir
d’attacher la vigne Je crois que la vendange
nous pourons l’attendre longtemp
Au revoir mon Simon ta Jannot qui
t’aime te bise bien fort sur ta bouche
Moi aussi je pense souvent aux 7 jours
trop tôt passé Je t’aime mille
grosses caresses mes plus tendres
.              pensées a toi pour toujours
.                      Janne

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Jeanne 29 mars 1917 : tes lettres mettent huit jours pour venir maintenant.
31 mars 1917 : nous sommes allés en marche manœuvre.

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Commentaires

  1. Rézeau dit

    1 avril 2017 à 15 h 52 min

    Beaucoup de lettres ces derniers jours ! Encore merci.

    Répondre

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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