Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 29 mars 1917 : tes lettres mettent huit jours pour venir maintenant.

31 mars 2017 Laisser un commentaire

Recto

Comme nous serions heureux si nous avions le bonheur d’être réunis.

C’est loin d’être agréable d’être toujours trempé

Jeudi 29 mars 1917
.                            6 heures soir
Mon bien cher Simon
.        J’ai reçu ce soir ta lettre du
21 la correspondance marche très mal
tes lettres mettent huit jours pour
venir maintenant et le temp me
dure bien Et je vois que pour toi il
en est de même Il ne manquait
plus que ça pour nous faire tirer
peine. Comme tu dois être fatiguer
avec ce commerce de trotter tout le
temp Quand donc que tout ça seras
fini. Et que nous aurons le bonheur
d’être a nouveau réunis. Espérons que
ça ne tarderas pas Je ne cesse de penser
aux 7 jours sitôt écouler Comme nous
serions heureux si nous avions le bonheur
d’être réunis. Vous avez la pluie certes
c’est loin d’être agréable d’être
toujours trempper Comme c’est

 

 

Centre gauche

Il faut toujours que je cogne ou je ne puis en venir  à bout.

Vivement que tu reviennes

embêtant de toujours patauger
dans la boue d’avoir toujours
les pieds humide. On va encore
vous changer Comme le temp
doit te durer a toi aussi.
Notre Zizou ce porte toujours a
merveille Plus ça va plus elle
est diable Que le temp me dure
que tu viennes pour pouvoir la faire
obéir un peu. Il faut toujours que
je cogne où je ne puis en venir
a bout. Ce soir je n’ai donner qu’une
portion de fromage a 4 heures
Mais je n’ai pas pu lui faire manger
de soupe Elle c’est coucher sans
souper Demain elle mangera la
soupe de ce soir Elle aura mieux
faim elle ne cède a aucun prix
Elle m’a dit ce soir qu’elle allait
t’envoyer une dépêche pour te dire
de venir me tuer pour que je la
batte plus Tu vois la malice qu’elle
Vivement que tu reviennes
Nous avons un bien vilain temp

 

Centre droit

Nous n’avons pu finir d’attacher la vigne.

Ce matin tout était blanc

nous aussi Ce matin tout était blanc
mais a midi la neige était fondue
Il y a beaucoup de boue aussi
Nous n’avons pu finir d’atacher
la vigne. Tout sans mêle pour
amener la misère Ce soir je
n’ais pas travailler faute de
marchandise Mais il paraît
qu’il en a d’arriver j’y retournerais
demain matin. Demain nous
allons a l’enterrement d’un ouvrier
de l’usine. Un pauvre diable bien
aquigé D’une bronchite pulmonaire
mais on avait pas regarder ça Il a été
ramasser l’année dernière dans une
visite de réformer Il a pris froid a la
caserne il en est mort. Ceux qui ce porte
bien on les laissent les autres sont ramasser
Il y a de grandes injustices partout
La galette seul sauve la peau. Ceux
qui n’en ont pas subisse. Si c’était
la fin de ce maudit cauchemard
mais quand Plus ça va plus
le temps dure. tu me demande
toujours comment que ça pourra finir
Espérons Patientons C’est tout

 

 

 

Verso

A demain le plaisir de te lire en bonne santé.

Vivement que ce beau temps revienne

au revoir mon Simon ta petite
femme qui t’aime te bise bien
des fois et bien fort comme
aux 7 jours tu sais Vivement
que ce beau temp revienne
A demain le plaisir de te
lire en bonne santé
Ta petite femme pour toujours
.         Janne

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 27 mars 1917 : Le travail va très mal, il n’arrive plus rien.
Jeanne 30 mars 1917 : Il faudra bien qu’il y ait une fin

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales