Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 28 février 1917 : Il y a des Espagnols toutes sortes jusqu’à des Chinois.

4 mars 2017 Laisser un commentaire

Recto

Ca passera car elle a toujours bon appétit

C’est trop embêtant la boue.

.           Moingt le 28 février 1917
.                                        Mercredi
.               Mon Simon bien aimé
.               Je n’ai rien reçu de toi
.            aujourd’hui mais je veux bien
espérer que tu vas bien quand même
et que tu tousses un peu moins car
c’est bien fatiguant Je souhaite aussi
que vous n’ayz plus de pluie c’est trop
embêtant la boue. Il n’y a pas de nouveau
nouveaux ici notre Zizou se porte
toujours bien mais elle est toujours un
peu enrhumer, Mais ça passera car elle
a toujours bon apétit ma mère tousse
aussi Aujourd’hui elles sont aller sarmenter
a St Inieux

 

 

Verso

J’ai oublié de te dire que la carrière de Moingt était mobilisée

Nous avons toujours
le vent du nord

Il ne fait pas chaud nous avons toujours
le vent du nord Je crois que c’est ça qui
empêche de pleuvoir car le temp et très
noir. On s’ennui Il me semble qu’il y a
des années que tu es parti. Pourtant ça fait
presque qu’un mois quand donc finira ce
maudit commerce. J’ai oublié de te dire que
la carrière de Moingt était mobilisé a je ne
sais quoi je ne puis te renseigner a ce sujet
Ils y a des espagnols toute sorte jus qu’a
des chinois on ne se reconnait plus je suis
a me demander où nous allons de ce pas
Enfin espérons que c’ette maudite guerre
finira bientôt et nous aurons le grand
bonheur d’être réunis En attendant ta
petite femme qui t’aime te bise bien
fort sur ta bouche Je t’adore
Ta Jannot       Jan

 

________________________________________________________________________________________

Cette lettre du 28  confirme les indices que nous avions sur la venue en permission de Simon à Moingt. Jeanne écrit « il me semble qu’il y a des années que tu es parti. Pourtant ça fait presque qu’un mois ». Il aurait donc passé « 7 jours » à Moingt. On peut les situer fin janvier, cette période connait une absence de lettres qui se justifie autrement que par une perte de la source.

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Jeanne 27 février 1917 : Merci de tes petites fleurs.
Jeanne 3 mars 1917 : on a annoncé du charbon pour la semaine prochaine.

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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