Recto
(En haut à l’envers :
Dis moi combien tu veux de sous)
Moingt le 3 avril 1917
. 9 heures soir
Mon Simon bien-aimé
J’ai reçu aujourd’hui tes lettres
du 27 du 29 et 30 mars avec
un immense plaisir de voir
que ton genoux allait mieux
car je tirais bien peine car
pour marcher ça t’aurais
bien gêner. Où alors il aurait
fallu que ça t’arrête complètement
pour que tu sois évacuer Ca
aurais encore fait Seulement ce
serais trop beau que tu puisses
passer quelques jours tranquil
nous n’avons pas de pareil
bonheur a notre porter
Tu as aussi reçu mon colis je
suis bien contente j’avais peur
qu’il se perde avec tout ces
Centre gauche
commerce Je pense que tu recevras
l’autre en bonne santé aussi
C’est bien embêtant que l’on
vous fasse faire des marche
tu es bien assez éreinter comme
ça. Ma mère ma dit « Ils
sont comme le Juif errant
toujours marcher ne jamais
être arriver. Si on fait ce
commerce toujours marcher
pour aller en parades on
a pas fini alors. Elle t’envois
un grand bonjour. Et te souhaite
bonne santé. De notre côté
nous allons très bien Zizou va
mieux aujourd’hui elle a
recommencer a chanter. Tu
vois c’est passé. Ce n’est pas
long chez elle. Je travaille
toujours il n’arrive pas grand
chose mais j’ai du travail
pour l’instant.
Centre droit
J’ai reçu tes jolies lettres elles
sont très bien Seulement elles
sont très ouvrager pour le peu
de temp que puis disposer
mais je les gardes Elles me
plaisent beaucoup quand
mes rentes serons plus longues
je broderais les jolies lettres
que tu m’as envoyer de la
guerre ce seras un souvenir
des jours de séparation
Quand donc serons nous
réunis je ne cesse d’y penser
Combien c’est dure de vivre
si loin l’un de l’autre
pourtant nous n’avons rien
fait pour mériter de pareil
chose Nous serons heureux si
nous avons le bonheur de
reprendre notre vie commune
Moi aussi je t’aime je
ne cesse de penser a toi
et a toutes les misères que
tu endures si loin
Verso
Quand donc finira ce
cauchemard
Au revoir mon Simon ta
Jannot qui t’aime bien te
bise bien fort sur ta bouche
comme aux 7 nuits trop courtes
combien nous avons été heureux
quand donc ce beau temp
reviendra-t-il Mille grosses
caresses de celle qui t’adore
et une bisette de ton petit
Zizou qui pense toujours a
sont Papa
Ta Jannot qui t’adore
t’envois ces plus tendres
caresses Mille grosses bises
. Janne
Bonjour aux Mont brisonnais
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