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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 2 avril 2017 : Les grippes sont mauvaises cette année

4 avril 2017 Laisser un commentaire

Recto

Mille mercis et une bien grosse bise pour ta peine

Ces lettres sont très jolies

Moingt le Lundi 2 avril 1917
.   Mon Simon Chéri
J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
avec les fleurs et les initiales et
les lettres que tu me renvois. Merci
d’avoir penser ainsi a moi seulement
tu as piqué les lettres sur du bon côté
il aurait fallu les piqué a l’envers pour
que la poudre passe facilement Comme
le papier et raide cela ne feras peut-
être rien Je te dirais demain comment
que ça iras Ces lettres sont très jolis
elles me plaisent beaucoup. Milles merci
et une bien grosse bise pour ta peine
Je les mettrais au serviettes tes lettres
il me semble que ça feras très bien
Notre gamine est toujours polissonne
elle est toujours enrhumer mais aujourd
hui je n’y étais pas pour la tenir

 

 

 

Centre gauche

C’est bien embêtant de patauger dans l’humidité.

C’est une petite polissonne

Elle a couru toute la journée Il a fait
un beau soleil Mais je t’assure qu’elle
en a profiter Elle a fait autant de
sottises que possible. Quand au pipi au lit
c’est toujours la même chose. Moi aussi
j’aimerais bien que ça lui passe Mais il n’y
a pas moyen de rien lui faire prendre
C’est une petite polissonne.
Il n’y a pas de nouveaux depuis soir
C’est toujours triste ici. Aujourd’hui il
n’y a pas eu de boue Je voudrais que vers
toi il en sois de même car c’est bien
embêtant de patauger dans l’humidité
Ca dois bien être a peu près le même
temp. Je ne m’étonne pas que tu ne
reçoive rien mes lettres doivent être au
nombre de celle qui ont été enlever dans la
boite aux lettres. Dorénavant je les mettrais
tout en ville. Mais ne tire pas peine si
nous avions quelque chose Je te le ferais
toujours savoir ne t’inquiète pas nous
allons aussi bien que possible.
Le travail ne marche pas des mieux

 

 

Centre droit

Je ne souhaite qu’une chose c’est un prompt retour

Voir la fin de ce terrible
cauchemar

mais je pense que d’ici quelques jours
ça iras mieux. Demain matin je
vais a l’enterrement du père de Mme Bée
qui est mort presque subitement. J’irais
seulement travailler le soir.
Mon Simon bien-aimé comme tu
le penses moi aussi je t’aime comme
ont ne peux aimer qu’une fois nous
avons vécu bien des jours trop heureux
pour pouvoir les oublier. Jamais je
n’aurais crû vivre si longtemp sans
toi Aussi tu peux croire que le temp
me dure de voir la fin de ce terrible
cauchemard Et je t’assure que si nous
sommes a nouveau réunis que nous
serons bien heureux Moi aussi je t’aime
je ne souhaite qu’une chose c’est un
prompt retour. vivement que ça finisse
Enfin Espérons quand même.
Joanny t’a écris qu’il avait été pris
c’est étonnant que tu n’ais pas reçu ça
lettre La Claudia va un peu mieux

 

 

Verso

Piquemal l’ami de mon cousin Chassagneux a été tué d’un coup de pied de cheval

La mort est bien partout

Les grippes sont mauvaises cette année
avec cette humidité. Je te dirais aussi
que Piquemal l’ami de mon cousin chassagneux
a été tué d’un coup de pied de cheval il
avait été verser dans le service armé dans
l’artillerie lourde C’est arriver quand il allait
partir pour le front. La mort et bien partout
Je t’ai envoyer un autre colis as-tu reçu
celui qu’il y des boites de conserves et un saucisson
Au revoir mon Simon ta Jannot qui
t’aime te bise bien fort sur ta bouche
Je n’aime que toi tout seul sans
partage ce qui n’est pas nous ne
m’intéresse guère Mille grosses caresse
comme celle des 7 nuits Je ne cesse d’y
penser et de souhaiter qu’elles reviennent
le plutôt possible
.    Mes plus gros baisers
.    Ta Jannot toute a toi
.          Janne
.  Zizou a écrit avec ma plume
j’ai bien patis pour écrire ne
fait pas attention a l’écriture
ça ce fait exprès je n’est pas de plume
de rechange

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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