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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 28 octobre 1915 : Elle ne sait pas qu’il est si loin ce papa

31 octobre 2015 Laisser un commentaire

Recto

Il fallait quelque chose pour contrarier

Ca allait trop bien

Moingt le 28 octobre 1915
.              Mon cher Simon
.     Je a viens de recevoir ta lettre
du 23 à l’instant il est 7 heures
du soir. Elle m’a fait un grand
plaisir d’aprendre de tes bonnes
nouvelles de santé. C’est bien embêtant
que l’on t’est changer de brancar-
dier. Ca allait trop bien. Il fallait
quelque chose pour contrarier. Espérons
que les évènements se hâterons et
nous aurons le grand bonheur de
nous revoir. Car de penser qu’il
fait froid et que tu es dehors me
met bien en peine. Mais peut-être

 

 

 
Centre gauche

Mon Cher Simon tu auras bien plus de peine

Il y aurait trop de misère

ça se terminera plus vite que l’on
ne pense. Et que tu n’auras pas
à passer l’hiver où tu es car un
si grand branle ne peut durer
longtemp. Il y a trop de monde
en l’air. Et il y aurais trop de
misère. La fin de l’année nous
amèneras peut-être du change-
ment. Mon Cher Simon tu auras
bien plus de peine. Et plus de
misère. C’est vraiment ennuyeux quand
donc se commerce finira-il. Le temp
dure bien. Notre gosse se porte
toujours bien. Elle vient de me dire
qu’elle donne une petite boite et
une petite coubille à son Papa.
Et qu’elle l’aime bien. Elle ne sait
pas qu’il est si loin ce papa
qu’elle parle tant. Je t’ai envoyer
des cheveux dans une lettre du 19
et tu me dis ne pas l’avoir

 

 

Centre droit

Ici il fait très froid. Il a déjà gelé fort

L’hiver est précoce

reçu. Je t’en enverrais d’autre
c’est pour ça que j’ai mis les
5 fr en mandat. Heureusement que
tu as tout reçu en bonne état.
Je t’enverrais le cuir du rasoir mardi
Je vais chez toi demain je pense
qu ’ils sont tous en bonne santé
Je demanderais une petite boite en
fer je la mettrais dans le paquet
Je la ferais remplir de pastilles Valda
si c’est possible. Je sais que tu les aime
Si tu as besoin d’autre chose dis
le moi. ici il fait très froid. Il a
déjà geler fort. L’hiver est précoce
il faut que tout ce mette pour
vous faire la vie dure quand donc
cette fin viendrat-elle toujours comme
ont est las d’attendre sans rien voir
venir. Comme ont serais heureux
sans cette maudite guerre

 

 
Verso

Je ne vois plus rien à t'apprendre

Le temps me dure de
te revoir

Je vois plus d’autre nouveaux a
t’aprendre sinon comme toujours je
t’aime et le temp me dure de
te revoir de pouvoir te bisers bien
bien fort sur tes lèvres. Mille grosses
caresses de ta petite femme qui pense
à toi et attend impatiemment la
fin de la guerre pour revoir son
.       Simon bien-aimé
.          Jannot
Ma mère ma grand-mère
et ma tante t’envoie
un grand bonjour ainsi que ma
cousine
Bien le bonjour à ton
.              copain

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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