Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 27 mars 1917 : Le travail va très mal, il n’arrive plus rien.

31 mars 2017 Laisser un commentaire

Recto

Comme tu devais mal être après avoir marché.

Vous avez passé la nuit assis

Mardi le 27 mars 1917
.                            7h1/2 soir
.     Mon Simon bien-aimé
J’ai reçu ce matin ta gentille
carte du 20 c’est avec plaisir que
je l’ai lue car avec le trimbalement
que l’on vous fait faire les lettres
arrive très irrégulièrement. Et je tire
bien peine. Tu me dis que vous avez
passer la nuit assis  comme tu devais
mal être après avoir marcher Ils
ne savent pas comment faire pour
vous faire tomber malade Je
me demande comme tu dois être
c’est affreux un commerce pareil
quand en verrons-nous la fin.
Oh ! le temp dure Et il faut encore
attendre Espérons que la chance
nous favorisera jusqu’au bout
Patientons Nous ne pouvons que cela

 

 

 

Centre gauche

Tu me diras si ce n’est  pas épouvantable une petite pareille.

Il faudrait l’école

Zizou est toujours en très bonne
santé Mais toujours bien polissonne
qu’y faire rien Il faudrait l’école
c’est grand dommage que je ne
puisse l’envoyer Elle n’y raterais
pas Aujourd’hui Je voulais lui faire
boire de l’eau Elle m’a répondu
qu’elle ne voulait pas mourir pour
boire de l’eau y a du vin dans
le tonneaux Tu me diras si ce n’est
pas épouvantable une petite pareil
Toutes sortes de sotises ce qu’elle
ne fait pas avec les mains c’est avec
les pieds Elle ne laisse sottises de
faire Vivement la fin de la guerre
que lui’on puisse changer le système
Nous allons tous bien rien d’intéressant
pour le moment Je crois que le
Louis a écrit qu’il doit venir la
semaine prochaine ou l’autre Mais
rien de bien certain.
Le travail va très mal il n’arrive
plus rien finalement on pourrait

 

 

Centre droit

Il a tombé de la neige.

Demain matin je ne vais
pas travailler non plus.

fermer les matières font complètement
défaut demain matin je ne vais
pas travailler non plus. Tant pis
on se débrouilleras ailleurs où peut
être que la marchandise viendra
Espérons que veux-tu il n’y a
que ça. Il fait toujours très
froid. Il a tombé de la neige
encore il y a une boue épouvantable
J’avais grand peur ce soir de
laisser mes caoutchou dans la
boue. Je t’ai déjà dit que nous
avons toucher un autre quintal
de charbon Il nous serre bien
je t’assure Mais Zizou préfère
ce chauffer à la bise C’est une vraie
tête sans cervelle. Ca ne crains
rien.
Au revoir mon Simon ta
Jeannot qui ne cesse de penser
a toi te bise bien fort sur ta
bouche Je t’aime et ne
cesse de penser a la fin de cette

 

 

 

 

Verso

Je tire toujours peine

As-tu besoin de quelque chose

maudite guerre As-tu besoin
de quelque chose dis le moi
Je tire toujours peine
Mes meilleurs pensées et mes
plus douces caresses
Ta petite femme pour toujours
.         Janne

Mille grosses bises de tes deux
.                     gosses
Bonjour de ma mère

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 26 mars 1917 : le travail ne manquerait pas s’il y avait de quoi le faire.
Jeanne 29 mars 1917 : tes lettres mettent huit jours pour venir maintenant.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales