Recto
Mardi le 27 mars 1917
. 7h1/2 soir
. Mon Simon bien-aimé
J’ai reçu ce matin ta gentille
carte du 20 c’est avec plaisir que
je l’ai lue car avec le trimbalement
que l’on vous fait faire les lettres
arrive très irrégulièrement. Et je tire
bien peine. Tu me dis que vous avez
passer la nuit assis comme tu devais
mal être après avoir marcher Ils
ne savent pas comment faire pour
vous faire tomber malade Je
me demande comme tu dois être
c’est affreux un commerce pareil
quand en verrons-nous la fin.
Oh ! le temp dure Et il faut encore
attendre Espérons que la chance
nous favorisera jusqu’au bout
Patientons Nous ne pouvons que cela
Centre gauche
Zizou est toujours en très bonne
santé Mais toujours bien polissonne
qu’y faire rien Il faudrait l’école
c’est grand dommage que je ne
puisse l’envoyer Elle n’y raterais
pas Aujourd’hui Je voulais lui faire
boire de l’eau Elle m’a répondu
qu’elle ne voulait pas mourir pour
boire de l’eau y a du vin dans
le tonneaux Tu me diras si ce n’est
pas épouvantable une petite pareil
Toutes sortes de sotises ce qu’elle
ne fait pas avec les mains c’est avec
les pieds Elle ne laisse sottises de
faire Vivement la fin de la guerre
que lui’on puisse changer le système
Nous allons tous bien rien d’intéressant
pour le moment Je crois que le
Louis a écrit qu’il doit venir la
semaine prochaine ou l’autre Mais
rien de bien certain.
Le travail va très mal il n’arrive
plus rien finalement on pourrait
Centre droit
fermer les matières font complètement
défaut demain matin je ne vais
pas travailler non plus. Tant pis
on se débrouilleras ailleurs où peut
être que la marchandise viendra
Espérons que veux-tu il n’y a
que ça. Il fait toujours très
froid. Il a tombé de la neige
encore il y a une boue épouvantable
J’avais grand peur ce soir de
laisser mes caoutchou dans la
boue. Je t’ai déjà dit que nous
avons toucher un autre quintal
de charbon Il nous serre bien
je t’assure Mais Zizou préfère
ce chauffer à la bise C’est une vraie
tête sans cervelle. Ca ne crains
rien.
Au revoir mon Simon ta
Jeannot qui ne cesse de penser
a toi te bise bien fort sur ta
bouche Je t’aime et ne
cesse de penser a la fin de cette
Verso
maudite guerre As-tu besoin
de quelque chose dis le moi
Je tire toujours peine
Mes meilleurs pensées et mes
plus douces caresses
Ta petite femme pour toujours
. Janne
Mille grosses bises de tes deux
. gosses
Bonjour de ma mère
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