Recto
Moingt le 29 juillet 1917
. Dimanche
. Mon bien cher Simon
. Je n’ai encore rien
. reçu de toi aujourd’hui
. la correspondance marche
. très mal Ce qui me console
c’est que j’ai vu la lettre
du 24 que tu as envoyer
a chez toi. Ça fait que je sais
que tu es en bonne santé
Ca fait bien moins tirer
peine. C’est bien embêtant
que de recevoir si mal
les lettres le temp va me
durer jusqu’à demain
pour te lire.
Centre gauche
nous sommes descendu en
ville avec Zizou par une
chaleur tropicale Zizou n’en
pouvait plus. Elle n’en
reconnaissait plus le tonton
Joanny. Il n’a pas changer
le tonton Joanny il nous en
a raconter avec ces chevaux
il aurait fait trois ans
de guerre il en aurait peut
être moins a dire. Il nous
a que parler de ça du
pensage et qu’a Issoire il
y avait du bon vin Il
est toujours grand Et
il n’a pas l’air d’être
plus preser. Il est venu ce
matin il est reparti au
train de 6 heu ½ ce soir
Centre droit
tu vois il n’a pas eu trop
de temp pour ce voir
Mais il pense revenir pour
sept jours dans trois semaines
Le Louis avait été a la
noce de son ami Barailler
aussi il était rouiller il
a dormi une partie de
la soirée. Il avait l’air
d’être de fort mauvaise
humeur Il est sorti de
l’hopital et y repart cette
semaine La permission
a été longue Il n’a pas
l’air d’être facher
Ce soir le temp est a la
pluie il fait très sombre et
il tonne La nuit dernière
nous avons étouffer toute
la nuit Tu dois avoir bien
chaud toi aussi s’il fait
Verso
pareil vers toi. Vivement la
fin de ce maudit cauchemard
et la fin de tant de misère
Ma lettre d’hier n’ai pas finie
je suis été obligée de m/arêter
autrement tu serais rester un
jour sans rien recevoir
Au revoir mon Simon a
demain le grand plaisir
de te lire j’attend avec
beaucoup d’impatience
Mille gros becots de ta
petite femme qui t’aime
Ta Jannot pour toujours
mes plus tendres caresses
. mes plus douces pensées
. je t’aime
. Jann
Toujours passionnant ! Merci.