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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 29 juillet 1917 : je sais que tu es en bonne santé.

15 août 2017 1 commentaire

Recto

C’est bien embêtant que de recevoir si mal les lettres.

Je n’ai encore rien reçu de toi.

Moingt le 29 juillet 1917
.                             Dimanche
.         Mon bien cher Simon

.      Je n’ai encore rien
.   reçu de toi aujourd’hui
.   la correspondance marche
.   très mal Ce qui me console
c’est que j’ai vu la lettre
du 24 que tu as envoyer
a chez toi. Ça fait que je sais
que tu es en bonne santé
Ca fait bien moins tirer
peine. C’est bien embêtant
que de recevoir si mal
les lettres le temp va me
durer jusqu’à demain
pour te lire.

 

 

 

Centre gauche

Il est venu ce matin il est reparti au train de 6 heures ½ ce soir.

Il n’a pas changé le tonton Joanny.

nous sommes descendu en
ville avec Zizou par une
chaleur tropicale Zizou n’en
pouvait plus. Elle n’en
reconnaissait plus le tonton
Joanny. Il n’a pas changer
le tonton Joanny il nous en
a raconter avec ces chevaux
il aurait fait trois ans
de guerre il en aurait peut
être moins a dire. Il nous
a que parler de ça du
pensage et qu’a Issoire il
y avait du bon vin Il
est toujours grand Et
il n’a pas l’air d’être
plus preser. Il est venu ce
matin il est reparti au
train de 6 heu ½ ce soir

 

 

 

Centre droit

Tu dois avoir bien chaud toi aussi.

Nous avons étouffé toute la nuit.

tu vois il n’a pas eu trop
de temp pour ce voir
Mais il pense revenir pour
sept jours dans trois semaines
Le Louis avait été a la
noce de son ami Barailler
aussi il était rouiller il
a dormi une partie de
la soirée. Il avait l’air
d’être de fort mauvaise
humeur Il est sorti de
l’hopital et y repart cette
semaine La permission
a été longue Il n’a pas
l’air d’être facher
Ce soir le temp est a la
pluie il fait très sombre et
il tonne La nuit dernière
nous avons étouffer toute
la nuit Tu dois avoir bien
chaud toi aussi s’il fait

 

 

Verso

Vivement la fin de ce maudit cauchemar et la fin de tant de misère.

Ma lettre d’hier n’estpas finie.

pareil vers toi. Vivement la
fin de ce maudit cauchemard
et la fin de tant de misère
Ma lettre d’hier n’ai pas finie
je suis été obligée de m/arêter
autrement tu serais rester un
jour sans rien recevoir
Au revoir mon Simon a
demain le grand plaisir
de te lire j’attend avec
beaucoup d’impatience
Mille gros becots de ta
petite femme qui t’aime
Ta Jannot pour toujours
mes plus tendres caresses
.    mes plus douces pensées
.       je t’aime
.           Jann

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Commentaires

  1. Rézeau dit

    15 août 2017 à 16 h 58 min

    Toujours passionnant ! Merci.

    Répondre

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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