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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 27 juillet 1917 : Elle aime bien son Papa et y pense souvent.

14 août 2017 Laisser un commentaire

Recto

Je tire peine moi aussi quand je ne reçois rien.

Tu es peut-être aux tranchées.

Moingt le 28 juillet 1917
.                       Samedi
.        Mon bien cher Simon
.    Je n’ai rien reçu de toi
aujourd’hui C’est peut être
un retard de la poste où
tu n’auras pas eu le temp
de m’écrire Tu ai peut être
aux tranchées Et pas trop bien
Le temp me dure de te
lire pour savoir je tire
peine moi aussi quand
je ne reçois rien. J’espère
en demain pour te lire en
bonne santé

 

 

 

 

Centre gauche

Demain nous descendons en ville car Joanny pense venir.

Zizou se porte à merveille.

De notre coté tout va bien
Zizou se porte à merveille
son nez va mieux aujourd’
hui mais il est toujours
macher. Dans quelques jours
ça ne paraitra plus
Demain nous descendons
en ville car Joanny pense
venir nous aurons l’honneur
de le voir en grande tenue
Et la tête qu’il fait avec
cette défroque. Je te dirais
demain ce que nous aurons
vu une grande lettre pour
te dire tout ça. Zizou me
tien la jambe pour la mener
a la messe a Notre Dame
la belette lui a dit qu’on
jouait de la musique
il a fallu lui dire que
« oui » pour qu’elle se couche

 

 

Centre droit

Quand elle entend la musique elle ne bouge plus. Elle écoute.

Je crois que
Zizou fera une musicienne.

Et nous irons si ça en tourne
nous verrons le temp que
nous aurons. Je crois que
Zizou feras une musiciennne
quand elle entends la musique
elle ne bouge plus. Elle
écoute Elle est toujours turbulente
ce soir elle a penser de
retourner a la Gare pour
t’attendre. Elle a trouver
qu’il y avait combien long-
temp que tu n’est pas
venu. Elle aime bien son
Papa et y pense souvent
aujourd’hui il a fait encore
plus chaud que les autres
jours J’ai suer a tenant
si ça continu je vais
rien maigrire Oh ! lala
je croyais ne pas arriver

 

 

______________________________________________________________

Jeanne ne termine pas sa lettre, elle coupe court car le facteur passe, d’où son début de phrase, interrompue par l’arrivée du facteur.

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27 juillet 1917 : Quels seront les résultats de tant de sacrifices et de souffrances.
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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