Recto
Moingt le 28 juillet 1917
. Samedi
. Mon bien cher Simon
. Je n’ai rien reçu de toi
aujourd’hui C’est peut être
un retard de la poste où
tu n’auras pas eu le temp
de m’écrire Tu ai peut être
aux tranchées Et pas trop bien
Le temp me dure de te
lire pour savoir je tire
peine moi aussi quand
je ne reçois rien. J’espère
en demain pour te lire en
bonne santé
Centre gauche
De notre coté tout va bien
Zizou se porte à merveille
son nez va mieux aujourd’
hui mais il est toujours
macher. Dans quelques jours
ça ne paraitra plus
Demain nous descendons
en ville car Joanny pense
venir nous aurons l’honneur
de le voir en grande tenue
Et la tête qu’il fait avec
cette défroque. Je te dirais
demain ce que nous aurons
vu une grande lettre pour
te dire tout ça. Zizou me
tien la jambe pour la mener
a la messe a Notre Dame
la belette lui a dit qu’on
jouait de la musique
il a fallu lui dire que
« oui » pour qu’elle se couche
Centre droit
Et nous irons si ça en tourne
nous verrons le temp que
nous aurons. Je crois que
Zizou feras une musiciennne
quand elle entends la musique
elle ne bouge plus. Elle
écoute Elle est toujours turbulente
ce soir elle a penser de
retourner a la Gare pour
t’attendre. Elle a trouver
qu’il y avait combien long-
temp que tu n’est pas
venu. Elle aime bien son
Papa et y pense souvent
aujourd’hui il a fait encore
plus chaud que les autres
jours J’ai suer a tenant
si ça continu je vais
rien maigrire Oh ! lala
je croyais ne pas arriver
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Jeanne ne termine pas sa lettre, elle coupe court car le facteur passe, d’où son début de phrase, interrompue par l’arrivée du facteur.
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