Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 27 octobre 1915 : plus ça va plus on voit de l’acharnement.

29 octobre 2015 Laisser un commentaire

Recto
Moingt le 27 octobre 1915
( en haut à gauche :
Mille grosses
caresses
une bise de ta
. Zizou)

Je t’ai commandé un chandail

Tu n’auras guère chaud

.        Mon Simon bien-aimée

.        J’ai reçu aujourd’hui tes lettres
du 22 et 23 ensemble ce matin.
C’est toujours avec un grand plaisir
que j’apprends que tu te portes bien
mais c’est vraiment bien embêtant
que l’on te changes maintenant et
ça ne fait guère plaisir que tu retournes
prandre prendre la faction. Car c’est l’hiver
et tu n’auras guère chaud. Moi qui
étais bien contente que tu n’avais
pas trop de peine, quand donc finira
tout ce commerce. que le temp me
dure. je t’ai commandé un chandail
et je vois qu’il ne seras pas de reste
Comme toi je me demande ce que
ça va faire plus ça va plus ont

 

 
Centre gauche

Mes meilleurs vœux sont pour te voir revenir et te rendre heureux

Bonne fête mon
Simon

voit de l’acharnement. Que de misère
c’est triste ont ne sait plus comment que
l’on vit. On s’ennuie de toujours se
demander quand ca finira. On
fini part ne plus avoir de coura-
ge de voir que tourne si mal.
Mon Simon chéri demain c’est ta
fête et nous sommes si loin un
de l’autre où nous pourrions
être si heureux bonne fête mon
Simon mes meilleurs vœux sont pour
te voir revenir et te rendre heureux
Bonne fête en santé et chance c’est
tous ce que l’on peut ce dire. Mes
meilleurs et plus tendre souhaits
de tendresse. Mille gros baisers
pour finir mais de bien loin
Hélas ! Mardi je t’enverrais pas
un colis dis moi si tu as reçu
le dernier que je t’ais envoyer
Notre gosse se porte toujours

 

 

 

 
Centre droit

. Elle va près des soldats puis elle se rentourne en disant c'est pas mon papa

Elle doit se souvenir de toi

à merveille Elle a bien grandie
et ça petite langue remue très bien
Elle doit se souvenir de toi parce
que. Elle va près des soldats puis
elle se rentoure en disant cet pas
mon papa. Elle ma dit ce matin
que sont Papa était dans le train
qu’elle voulai y aller. Il fait froid
ici elle ne peut pas courir dehors
alors elle est énerver. Elle nous dit
qu’elle veut aller ramasser de l’herbe
pour les lapins toute sorte pour
pouvoir aller à la rue.
Nous sommes tous en bonne santé
espérons que tout ce maintiendra
jusqu’à la fin de ces terribles
épreuves. Ma cousine a pris le
magasin de sa tante et tient
de la confection elle m’en fait
faire un peut ça m’aidera
toujours elle me donne

 

 

Verso

il a été ramassé par les allemands ou il a été enterré par eux.

Il a vu mon frère le jour qu’il a disparu

tout ce qu’elle a a faire. Espérons
que malgré le mauvais augure
les évènement tout se finira
pour le mieux et le plutôt
possible. Nous n’avons plus sû
des nouvelles de l’agrandissement
photographique c’est peut-etre
perdu. Ma Tante a vu un jeune hom-
me du Clusel du côté de Lezigneux
qui venait en permission il a vu
mon frère le jour qu’il a disparu
il a dit la même chose que celui
d’Essertine. Mais il s’estait qu’une chose
que mon frère a été blessé grièvement
mais n’a pu ce sauvé et qu où il
a été ramasser par les allemands ou
il a été enterrer pas eux. Mais il lui a
dit qu’il lui ferait voir où cela c’était
si on voulait faire des recherches. Je
m’en vais l’écrire a mon Oncle Michel
je verrais ce qu’il en diras il est en
Argonne pour le moment.
En attendant toujours de tes bonnes nouvelles
recois mon cher Simon de grosses bises de
ta petite femme qui t’aime et ne pense
.                           qu’a toi

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Jeanne 26 octobre 1915 : cette vie de misère ça ne peut durer.
Jeanne 28 octobre 1915 : Elle ne sait pas qu’il est si loin ce papa

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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