Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 28 juin 1918 : les sociétés se forment pour empêcher la Spéculation.

14 juillet 2018 Laisser un commentaire

Recto

Ça sent bon un goût tout drôle.

On dirait de l’écorce d’arbre.

Moingt le 28 juin 1918

.                      Vendredi

Mon Simon Chéri

J’ai reçu aujourd’hui tes
lettre du 23 et 24 juin je
suis a me demander ce que
c’est que cette marchandise
sur laquelle tu as fait ta
lettre du 24 on dirait de l’écorce
d’arbre on ne peut définir
Et ça sent bon un goût
tout drôle Tu trouves toujours
des jolies affaires toi. Je suis
contente qu’il n’est pas
plu davantage tu n’en as
pas besoin pour te contrarier
et te mouiller. Le temp
est frais Il fait un temp

 

 

 

Il ne faisait pas bon le matin.

La vigne est toujours
bien jolie.

Centre gauche
comme ici J’avais été obliger
de reprendre mon tricot Il
ne faisait pas bon le matin
Ca pincait les bras. J’espère
que comme ici le temp se seras
radoucit Mais je veux bien
croire que l’orage n’auras
pas été jusqu’à vers toi
où tu aurais été tremper
jusqu’aux os. J’espère que
non. La vigne est toujours
bien jolie Les pommes de
terre aussi mais on ne
peut dire si ça durera comme
ça Il faudrait pourtant
Espérons que nous aurons ce
bonheur. Puisque nous n’en
avons pas d’autre. Zizou
est toujours en bonne santé
elle fait toujours ça
petite gamine Je ne sais si

 

 

 

Centre droit

Pourtant elle mange bien.

Elle maigrit à vue d’œil.


si c’est la chaleur mais elle maigrit
a vue d’œil Pourtant elle
mange bien Mais elle devient
un peu gourmande. Heureusement
qu’il n’y a guère de pain
on est pas obliger de la forcer
pour en manger. Autrement
Je crois que nous aurions
de la peine pour lui en
faire avaler. Moi aussi je
vais très bien mais je continue
a avoir sommeil malheureusement
je ne puis le faire autrement
Je roupillerais quelque chose
Quand je dors je traine
des cauchemards affreux
Je me suis renseigner sans en
avoir l’air pour le vin de la
coopé. Il m’a été répondu que
les société ce forme pour empêcher
la Spéculation Donc on ne

 

 

 

Car il y a un grand bénéfice à y rester.

J’aime mieux ne pas prêter le livret.

Verso
peut n’i vendre la marchandise
avec profit ni en prendre
pour des personnes qui ne
sont pas de la société. Que l’une
et l’autre occasionnait le
renvois immédiat. Donc j’aime
mieux ne pas prêter le livret
Car il y a un grand bénéfice
a y rester.
Au revoir mon Simon ta petite
femme qui ne cesse de penser a
toi te bise bien fort comme
Je t’aime Ta Nonot qui
.  ne cesse de penser a toi
.  Mille grosses caresses
.  Ta Nonot pour toujours
.            Janne

 

 

______________________________________________________

La lettre dont parle Jeanne,  » je suis à me demander ce que c’est que cette marchandise sur laquelle tu as fait ta lettre du 24 on dirait de l’écorce » doit être celle ci-dessous.

Elle n’est pas datée, mais grâce à l’interrogation de Jeanne, on peut penser que c’est celle-ci : elle semble être en écorce de bouleau et il est exact que ce support interpelle ….

Simon a travaillé un morceau d'écorce de bouleau.

Lettre sur écorce de bois.

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Jeanne 27 juin 1918 : on fait tuer les uns, on va faire crever les autres.
29 juin 1918 : il faut s’attendre à une nouvelle offensive bôche.

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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