Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 27 février 1917 : Merci de tes petites fleurs.

3 mars 2017 Laisser un commentaire

Recto

Ma mère  tousse beaucoup

Les timbales sont très jolies

.               Moingt le 27 février 1917
.                                                   Mardi
.               Mon Simon chéri
.               J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
.             du 22et 23 février les cartes et les
.          lettres quelle contenaient. Et puis aussi
les timbales Mille mercis elles sont très jolies et
elles m’ont un immense plaisir. Elles me plaisent
beaucoup Et à Zizou aussi Mais figures toi elle
en voulait une et une cuillieres pour faire des patés
Elle n’est pas gêner c’est vrais quelle ne connait
pas la pauvre petite jolie ou vilain ça ne lui fait
pas grand-chose. Nous n’allons pas trop mal
sauf ma mère qui tousse beaucoup Mais le
plus malheureux c’est qu’elle ne veut pas ce
soigner. Et toi aussi tu tousses il me semble
t’entendre parfois
comme je

 

 

Verso

Il me semble te voir quand je vois tes lettres fleuries.

Là-bas il pleut ce n’est pas pour te guérir

voudrais que tu sois près de moi tu verrais
comme je saurais bien te soigner Mais
là bas il pleut ce n’est pas pour te guérir
quand donc finira ce maudit cauchemard
il y en a plus qu’assez. Je t’enverrais le saucisson
dans le prochain colis. J’ai reçu ta lettre trop tard
Merci de tes petites fleurs elles sont toujours
les bienvenues c’est un peu de toi il me semble
te voir quand je vois tes lettres fleuries. Nos
pommes de terre n’on pas trop de mal elles
sont douces elles ont sentis le froid Mais tant
pis nous les mangeons quand même Le
vin n’a pas eu de mal ma mère avait bien
couvert les tonneaux Mais ça faisait rien c’était
temp que ça s’arête La vigne n’a pas trop
de mal Seulement c’est un peu tard pour la
taille comme il a bien fait froid le
vigneron a dit que ça ne ferais
peut être rien.

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26 février 1917 : Nous ne sommes que des ouvriers, nous ne pouvons vivre sans rien faire.
Jeanne 28 février 1917 : Il y a des Espagnols toutes sortes jusqu’à des Chinois.

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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