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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 26 octobre 1915 : cette vie de misère ça ne peut durer.

28 octobre 2015 Laisser un commentaire

Recto

Elle ne cesse de babiller

Notre gamine
est toujours bien guillerette

Moingt le 26 octobre 1915
.         Mon cher Simon
.    J’ai reçu ta lettre du 21 ce matin
elle m’a fait un immense plaisir
je suis toujours bien contente de lire
tes petites lettres Et de te savoir en
bonne santé. De notre côté tous va
bien pour le moment. Notre gamine
est toujours bien guillerette et bavarde
elle ne cesse de babiller elle est loin
d’être molle comme tu en dis au con-
traire elle même un peu trop énerver
qu’elle ne dort rien la nuit tant
elle est lasse du remue ménage qu’elle
mène toute la journée. Elle est douée
d’un bon petit tempérament. Si
ça continu elle va devenir très
forte est feras une grande fille

 

 

Centre gauche

Ses affaires lui sont trop  petites.

Elle a bien grandi

elle a bien grandit depuis que tu
es parti ces affaires lui sont trop
petites. Chez toi aussi sont en
bonne santé Et t’envoie un grand
bonjour. Ainsi que la Claudia.
Tu me dis que tu as un calçon et
tu penses toucher du linge. Mais il ne
faut pas endurer froid et tâche de
ne pas t’enrhumer. Dis moi bien
ce qui te faut j’aime mieux t’envoyer
un chandail et que tu sois bien
couvert. N’endure pas je t’enverrais
un autre paquet Mardi prochain
Mon Simon à l’instant ta
mère vient de rentrer Elle me
charge de te dire bien des choses
de la part de tous. Et bien le
bonjour à Perroson pour eux
Elle sont venues chercher de l’eau de vie
ils nous la prennent toute

 

 

Centre droit

Espérons que des évènements viendront mettre terme à cette vie de misère

La situation n’est
pas réjouissante

Mon Simon la situation n’est
pas réjouissante certes mais
patience Tâche de ne pas trop
t’ennuyer. Espérons que des évènements
viendront mettre termes à cette vie
de misère ça ne peut durer Tu
verras comme nous serons heureux
Espoir et bon courage.
Ici il fait froid depuis hier il s’est
lever un fort vent du nord Et
le temps et sombre ça finit de rendre
triste. Mes seules sorties sont quand
je vais chez toi a part ça je
ne sort pas. Et le temps me dure
énormément Comme nous étions
heureux autrefois et nous ne
comprenions pas notre bonheur
pourtant il était grand

 

 

Verso

Ta petite femme  t’aime et pense continuellement à toi

J’ai reçu 16 de mes lettres

J’ai reçu 16 de mes lettres dans
deux enveloppes.
.         En attendant de tes bonnes
nouvelles reçois mon cher Simon
les meilleurs bisettes de ta petite
femme qui t’aime et pense
continuellement a toi
Mille grosses caresses de tes
deux gosses
. Janne
Bien le bonjour a tes copain
Et un grand bonjour de ma
mère et ma grand-mère
qui te souhaite bonne santé

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22 octobre 1915 : Il nous faut vivre d’espérance
Jeanne 27 octobre 1915 : plus ça va plus on voit de l’acharnement.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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