Recto
. Moingt 27 Novembre 1917
. Mardi
. Mon Simon bien-aimé
. J’ai reçu avec plaisir ta jolie
carte et ta lettre du 23 novembre
avec un bien grand plaisir
Elle est certes bien jolie moi
non plus je ne vois pas l’idée
que ton oncle est eu de t’envoyer
ça. Tu me dis que ça bombarde
fort et que tu penses monter
plus près des lignes Je ne comprends
pas que tu ne parles pas de repos
cette fois Tu es toujours sur pied
Tu dois être bien fatiguer tout
de même Et toujours rien qui
fasse prévoir la fin. Le temp me
dure bien a moi aussi Et comme
Centre gauche
toi si je suis éloigner de toi
Je suis bien près par la pensée
Mon cœur est bien près du tien
Je ne cesse de penser a toi est
a tout ce qui est nous.
De notre coté tout va bien Zizi
ce porte toujours a merveille
mais aujourd’hui elle n’a pu
sortir car il a fait bien mauvais
il a tomber de la neige en bourasque
ça a fait une boue épouvantable
Si ça fait le même temp vers
toi ce que tu dois avoir comme
boue Dans quelle humidité
tu dois être. Quelle triste existence
tout de même et dire que l’on
ne songe pas a faire finir ça
c’est épouvantable. Chez toi
sont en bonne santé Joanny a
du partir aujourd’hui Claudia
va bien aussi mais nous
avons beau chercher nous ne
trouvons pas de nourrice pour
la petite mie Le chauffage et
la lumière font défaut Il ne
Centre droit
fait pas bon faire des enfants ont
en est plutôt embarrasser. Si ceux
qui prêchent eux la repopulation en était
embarrasser comme la Claudia
je ne sais pas s’il changeraient
d’avis lestement Quand a chez
toi ils font les ignorant mais
ils savaient bien quoi sans tenir
on ne raconte pas ces choses a moi
Seulement Claudia n’a rien dit
ils n’on pas oser le bavarder
c’est ce qui leur a fait mal au
cœur mais elle a bien fait
Personne ne m’en a parler car
j’aurais bien dit ce que j’en
pensais. C’est plutôt bête ces choses
là. Mon Simon je suis été
bien étonner quand j’ai ouvert
cette carte lettre de voir « cher oncle »
J’ai cru a une erreur du facteur
mais pas du tout Les noms
ne changeant pas. Tu as mis
mon adresse Je te l’as renvois
Rien de nouveau depuis hier
Joanny a envoyé les feuilles a
Zacco mais j’y suis aller
J’avais bien le temp de voir
ce qu’il m’aurait dit Je lui
Verso
aurais bien répondu s’il m’avait
dit quelque chose Je me serais
bien débarasser. Que veux-tu c’est
la vie J’aurais encaisser ça
avec le reste. Un peu plus un peu
moins. Ce n’est pas une affaire
Au revoir mon Simon a demain
Le plaisir de te lire a nouveau
est toujours en bonne santé
Ta Jannot qui t’adore te bise
bien fort sur ta bouche comme
a la perm si courte Vivement
que les jours heureux reviennent
et que tout notre bonheur nous
soit rendu Mille grosses caresses
Mes plus tendres baisers
Ta petite femme toute a toi
pour toujours
Ta Jannot qui t’aime
. Janne
Une bisette du Zizou
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