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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 27 mars 1916 : c’est en mai qu’elle doit finir

27 mars 2016 Laisser un commentaire

Recto

Heureusement que tu as pu un peu te reposer

Les pieds t’ont bien fait mal.

.                       Moingt le  27 mars 1916

.      Mon cher Simon

.   Je  viens de recevoir ta lettre du 22
et les gentilles petites fleurs. C’est
toujours avec un grand plaisir que
je lis que tu ne vas pas trop mal
Tu me dis que les pieds t’ont
bien fait mal. C’est bien pénible
je puis le dire. Heureusement que
tu as pu un peu te reposer.
Quel triste commerce quand même
Quand donc cette fin viendra t
elle. On l’a avancer d’un mois
c’est en mai qu’elle doit finir
Puisse t on dire vrais qu’elle

 

 

 

 

Centre gauche

Je t’ai envoyé les chevretons ce soir tu me diras si tu les reçois

Ici aussi c’est très cher

finisse  tout de suite se seras
bien le meilleur. Puisque tu
trouves a manger c’est déja
quelque chose Ici aussi c’est
très cher Et bien un peu partout
donc prends ce que tu trouves
afin de te refaire un peu.
Je t’ai envoyer les chevretons ce soir
tu me diras si tu les reçois potable
pour que je puisses t’en expedier
d’autre car tout du fromage je ne
sais si ça ce conserveras bien
je t’en enverrais un autre
Pour le moment nous sommes
en bonne santé le Zizou
fait toujours sont petit guilleri
et grandi toujours. Pour moi
la santé et bonne aussi. Le
travail et toujours passable
seulement la route et trop
longue c’est le plus embétant

 

 

 

 

 

Centre droit

Il me semble que toute ma vie je suis été avec toi

Pas un instant je ne
cesse de penser à toi

Mais je puis me débarasser c’est
déjà quelque chose. Tu vois ça
ne va pas trop mal. Comme je
te l’ai dit chez toi ne vont pas
mal non plus et me charge
de t’envoyer un grand bonjour
ainsi que les deux grand mères
Mon cher Simon n’oublions
pas le 6 jours heureux et Espérons
que bien d’autre viendront
encore. Pas un instant je ne
cesse de penser a toi comment
oublier il me semble que toute
ma vie je suis été avec toi
.   Je t’aime et t’envoie
mille grosses bises Et de
bien douces caresses comme
aux 6 jours   Ta Jannot pour
toujours   Une bise de ton Zizou
.         Janne

 

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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