Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 27 mai 1918 : c’est sans doute la censure.

15 juin 2018 Laisser un commentaire

Recto

L’on prédit la fin de la guerre pour cette année.

On nous nous prend pour des singes.

Moingt le 27 mai 1918
.                        Lundi
.    Mon Simon Chéri
.  J’ai reçu aujourd’hui ta
lettre du 23 courant Je suis
bien étonnée que tu restes sans
lettre car je t’écris tous les
jours. On doit ne pas donner
toutes les lettres car d’autres ce
plaignent aussi, celle qui travaille
a côté de moi sur ce sept lettres
sont mari en a reçu trois. Je
me demande d’où ça vient
C’est rudement embêtant c’est
sans doute la censure Car vu les
évènements il est défendu dans
parler aux poilus. Enfin on nous
nous prend pour des singes.
C’est la mode du siècle.
Heureusement que l’on prédit
la fin de la guerre pour cette
année. Ce le seras toujours pour

 

 

 

Attendons toujours pour cette année.

Rien ne sert de désespérer.

Centre gauche
quelques’uns. Mais rien ne sert
de désespérer. Attendons toujours
pour cette année. Zizou est
toujours en bonne santé
Elle fait toujours son diable
Elle se salit tant qu’elle peut
quand elle voit qu’elle va
recevoir elle court chez la belette
mais ça ne prend plus.
Je l’ai corriger quand même
Plus elle vient plus elle est
désagréable mais quand
je resterais a la maison
ça ne ce passeras pas comme
ça. Car je compte rester quand
l’autre pillot seras venu Je
ne suis pas partisante de le
mettre en nourrice. J’aurais
peur qu’on le soigne pas bien
Car aujourd’hui les gens sont
bien peut concetieux conciencieux
Je le vois encore une fois pour
la petite fille de la marie Vachez

 

 

Centre droit

Et puis il faut bien espérer que cette maudite guerre prendra fin.

Il vaut mieux faire quelques sacrifices.

on l’a laisser trainer elle a prit un abcès
a une fesse. Au lieu de lui l’a mener
tout de suite. Il l’on garder  huit jours
jusqu’à que le mal était affreux
juges si la pauvre petite a souffert
Il vaut mieux faire quelques sacrifices
et au moins qu’ils aient est leur corp
adroit. Et puis il faut bien espérer que
cette maudite guerre prendra fin. Quand
penses-tu toi. Je suis aller chercher des
provisions a la coopérative ma mère ne
pouvait en revenir. J’ai pris un savon
30 sous le même qu’ici 48. Des allumettes
que l’on en trouve a nulle part a mesure
je prendrais ce que l’on auras besoin
et ma foi sur le tout le bénéfice seras
bien grand. Quelle bonne idée de
monter ça. Aujourd’hui il paraît
que le Louis est venu mais n’a
trouver personne car ma mère avait
été chercher des trèfles. Mais il reviendra
sans doute puisqu’il est en perm
Je te dirais quand je l’aurais vu
Le temp ici est a la bise qui
sèche tous et fait deffeuiller les
arbres. Nous aurions bien besoin
de la pluie mais hélas il n’en
vient point Ça fait une poussière
terrible J’ai les yeux crever

 

 

Verso

Ta petite fenotte t’aime et ne cesse de penser à toi.

Vivement le retour de la perm.


Je n’en vois plus clair
Au revoir mon Simon ta
petite fenotte qui t’aime et
qui ne cesse de penser a toi
te bise bien fort Vivement
le retour de la perm
Mes plus grosses caresses
.   Mes plus tendres baisers
Ta Jannot toute a
.      toi pour toujours
.             Janne
Une grosse bise
du Zizou a son
.           Papa Simon.

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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