Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 27 mai 1917 : la voilà reprise cette vie de galère.

31 mai 2017 Laisser un commentaire

Recto

Me faire de jolies choses pour  me faire plaisir aussi je te bise  bien fort.

Merci pour la peine que tu prends.

Moingt le 27 mai 1917
.                   Vendredi
.         Mon Simon bien-aimer
J’ai reçu ce midi ta gentille lettre
avec de jolies fleurs et une feuilles avec
mon nom Merci de pour la peine que tu
prend a me faire de jolies choses pour
me faire plaisir aussi je te bise
bien fort sur ta bouche comme aux
sept jours. Tu es en bonne santé
et remonter en ligne la voilà reprise
cette vie de galère espérons et souhaitons
que ça se passe bien et que la
chance soit toujours avec nous
Le temp me dure bien que tout ce
commerce prenne fin a force de le dire
ça finira bien par venir
J’aurai bien préférer que tu sois au
dépôt J’ai vu Louis ce soir Il te

 

 

Centre gauche

Nous sommes voués à vivre loin l’un de  l’autre.

Nous n’avons pas de
chance.

croyait au dépôt Il ta envoyer un télégramme
pour que tu aies quatre jours de permission
mais décidément nous n’avons pas de
change ce serait toujours été quatre jours
d’attraper en passant Je crois que nous
sommes voués a vivre loin l’un de
l’autre. Louis a l’air très heureux avec
ça petite femme il y a du changement
avec le début. Joanny est attendu dimanche
ce serait été plus agréable si tu y avais
été. Je serais été bien contente mais
toujours rien pour nous. Je regrette que tu
ne soit pas rester quand tu étais ici
car je m’aperçois que nous n’en
aurons pas davantage.
Notre Zizou va toujours très bien sont
nez est toujours abimer et il est violet
ça passeras  à la longue Ca lui a pas
enlever l’apétit ce soir elle a manger
une grosse soupe Mais elle a une
grande langue pour mal parler
Elle a été a la vigne avec ma
mère et tout le long du chemin
elle a ramasser du bois presque
pour faire la soupe Elle est
vaillante notre fille

 

Centre droit

Ca crève tout les pommes de terre tous les légumes.

C’est sec comme une grolle.

Aujourd’hui il a fait une chaleur
horrible J’ai cru étouffer dans cette
usine. Quand j’ai sortie le soir
il me semblait être en paradis
a côté de dedans. Ca crève tout
les pommes de terre tous les légumes
c’est sec comme une grolle. Nous
en sommes bien revenu de faire
des provisions pour l’hiver
Mon Cher Simon tu me dis
que tu ne me feras plus de
pareils discours. Tu n’as pas
tort. Car nous en n’étions cause
ni l’un ni l’autre et nous
nous sommes embaler tous les deux
jusqu’à presque nous dire
des sottises. C’est bête mais c’est
passé n’y pensons plus, que veux-
tu c’est stupide d’être obliger
de s’écrire quand nous serions
si bien de vivre tous les deux
bien près l’un de l’autre. Il
y aurais peut-être bien de petites
belette dans le nuage dans temp en temp
mais l’on s’entend que mieux après
de une petite querelle Il en faut

 

 

Verso

J’espère que nos beaux  jours nous seront rendus.

C’est la vie.

C’est la vie Mais nous sommes
obliger de nous contenter d’y
penser J’espère que nous beaux
jours nous seront rendus Et
je pense souvent comme nous
serons heureux
Au revoir mon Simon ta
petite femme qui t’aime te
bise bien fort sur ta bouche
les petites marques ni sont
plus mais je pense que tu
reviendras bientôt pur en refaire
d’autres Mille grosses caresses
Je t’envois des millions de
bien grosses bisettes
.        Je t’aime
.      Ta Jannot toute a
.           toi pour toujours
.        Jannot

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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