Recto
Moingt le 27 mai 1917
. Vendredi
. Mon Simon bien-aimer
J’ai reçu ce midi ta gentille lettre
avec de jolies fleurs et une feuilles avec
mon nom Merci de pour la peine que tu
prend a me faire de jolies choses pour
me faire plaisir aussi je te bise
bien fort sur ta bouche comme aux
sept jours. Tu es en bonne santé
et remonter en ligne la voilà reprise
cette vie de galère espérons et souhaitons
que ça se passe bien et que la
chance soit toujours avec nous
Le temp me dure bien que tout ce
commerce prenne fin a force de le dire
ça finira bien par venir
J’aurai bien préférer que tu sois au
dépôt J’ai vu Louis ce soir Il te
Centre gauche
croyait au dépôt Il ta envoyer un télégramme
pour que tu aies quatre jours de permission
mais décidément nous n’avons pas de
change ce serait toujours été quatre jours
d’attraper en passant Je crois que nous
sommes voués a vivre loin l’un de
l’autre. Louis a l’air très heureux avec
ça petite femme il y a du changement
avec le début. Joanny est attendu dimanche
ce serait été plus agréable si tu y avais
été. Je serais été bien contente mais
toujours rien pour nous. Je regrette que tu
ne soit pas rester quand tu étais ici
car je m’aperçois que nous n’en
aurons pas davantage.
Notre Zizou va toujours très bien sont
nez est toujours abimer et il est violet
ça passeras à la longue Ca lui a pas
enlever l’apétit ce soir elle a manger
une grosse soupe Mais elle a une
grande langue pour mal parler
Elle a été a la vigne avec ma
mère et tout le long du chemin
elle a ramasser du bois presque
pour faire la soupe Elle est
vaillante notre fille
Centre droit
Aujourd’hui il a fait une chaleur
horrible J’ai cru étouffer dans cette
usine. Quand j’ai sortie le soir
il me semblait être en paradis
a côté de dedans. Ca crève tout
les pommes de terre tous les légumes
c’est sec comme une grolle. Nous
en sommes bien revenu de faire
des provisions pour l’hiver
Mon Cher Simon tu me dis
que tu ne me feras plus de
pareils discours. Tu n’as pas
tort. Car nous en n’étions cause
ni l’un ni l’autre et nous
nous sommes embaler tous les deux
jusqu’à presque nous dire
des sottises. C’est bête mais c’est
passé n’y pensons plus, que veux-
tu c’est stupide d’être obliger
de s’écrire quand nous serions
si bien de vivre tous les deux
bien près l’un de l’autre. Il
y aurais peut-être bien de petites
belette dans le nuage dans temp en temp
mais l’on s’entend que mieux après
de une petite querelle Il en faut
Verso
C’est la vie Mais nous sommes
obliger de nous contenter d’y
penser J’espère que nous beaux
jours nous seront rendus Et
je pense souvent comme nous
serons heureux
Au revoir mon Simon ta
petite femme qui t’aime te
bise bien fort sur ta bouche
les petites marques ni sont
plus mais je pense que tu
reviendras bientôt pur en refaire
d’autres Mille grosses caresses
Je t’envois des millions de
bien grosses bisettes
. Je t’aime
. Ta Jannot toute a
. toi pour toujours
. Jannot
Laissez votre message