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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 25 octobre 1917 : vous allez encore avoir le ventre creux.

10 novembre 2017 Laisser un commentaire

Il n’y a pas assez du reste pour vous faire souffrir.

Veux-tu un colis ?

Moingt le 25 Octobre 1917
.                                                             Lundi
.                   Mon Simon adoré
J’ai reçu aujourd’hui ta carte lettre du 25 courant où
tu prévois que vous aller encore avoir le ventre creux
C’est bien embêtant tout de même Il n’y a pas assez
du reste pour vous faire souffrir Veux-tu un
colis quelque chose. Je ne sais que m’imaginer
Il me tarde de te lire a nouveau pour savoir
comment que ça se seras passé Toujours attendre
toujours vivre dans l’inquiétude Quand aurons-
nous fini Je t’assure que le temp me dure
bien a moi aussi. Notre petite gamine ce
porte toujours bien aujourd’hui elle a été moins
sotte Elle s’est amuser beaucoup avec la poupée
mais ça aussi ça deviendra vieu En attendant
elle tiens un peu la paix a la Grand’mère Génie
Le temp lui dure que tu viennes pour te faire
voir cette belle poupée La poupée seras sûrement
casser quand tu viendras. Rien d’intéressant
depuis hier je me porte toujours très bien
aujourd’hui il a fait un temp magnifique
c’est sans doute pour nous faire maroner
quand je pense au temp que nous avons eu hier
Qu elles imprudences veux-tu parler dans ta lettre
Tu ne me l’explique pas. C’est vague Mais
je crois deviner. Non il n’y en a pas pour
cette fois. Pas besoin de nous embarrasser
il y a d’une polissonne de Zizou J’en
suis bien aise moi aussi. Dis-moi si c’est ça
au revoir mon Simon ta petite femme qui
t’aime te bise bien fort sur ta bouche comme
a la perm. Mille grosses caresses ta Nonot qui t’aime
.                         Janne

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24 octobre 1917 : Nous sommes sur le point de partir.
Jeanne 26 octobre 1917 : je ne puis t’écrire le soir car nous n’avons ni pétrole ni essence.

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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