Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 26 mai 1916 : que rien ne vienne ça finit par désoeuvrer

26 mai 2016 Laisser un commentaire

Recto

Oublie t-on un amour comme le notre

Pourquoi te tourmentes-tu ?

.   Moingt le 26 mai 1916

.       Mon cher Simon
.   Je viens de recevoir ta lettre du
21 et 22 mai. C’est un grand plaisir
pour moi de voir que tu es guéris. Que
l’apétit est revenu. Ce noir disparu
Pourquoi te tourmente-tu il n’y en a
pas la place non. Tu sais bien que
moi non plus je ne pourrais t’oublier
sois donc tranquil. Si nous avons le
bonheur d’être réunis tu verras combien
tu avais tort de penser ainsi. Oublie
t-on un amour comme le notre. J’étais
jeune en effet quand nous nous sommes
connus mais notre amour a été et seras
toujours sincère Je n’ai aimer que toi
et je t’aimerais toujours. Et notre
Zizou n’est-il pas là pour finir de
nous attacher l’un a l’autre quand
tu verras ce petit diable tu seras con-
tent je voudrais que tu puisses entendre
sa conversation. T’oublier serait pour
moi chose impossible. Si il y a

 

 

 

Centre gauche

Ton oncle menait la barque comme il voulait.

Nous sommes libres maintenant

eu une ombre a notre bonheur oublions
là. En effet nous n’avons pas été libre
Mais tout le monde ne font pas toujours
bien. Nous sommes libres maintenant
de nous aimer et de nous écrire a
notre guise c’est tous ce qu’il faut ne songeons
plus au passé. Ton oncle menais la barque
comme il voulait. Il l’a faite chavirer et
bien il n’a pas a ce plaindre. Et bien pourquoi
revenir la dessus. Oublions tous ça n’en parlons
plus. Tes parents étaient prévoyants nous n’avons
pas voulu comprendre Nous avons payer notre
erreur. Tant pis. Vite la fin de la guerre et
nous ratraperons le temp perdu Ne te fais
pas de mauvais sang Jamais ne te tiendrais
compte de ça. Nous étions tous les deux alors  tu
es bien plus mal maintenant Il faut bien
le prendre quand même. Je l’avais complètement
oublier. Tu me l’a fait rapeler. Crois-moi si
tu veux Simon je ne me figure plus que je
suis été malheureuse la bàs. Pourtant que de fois
j’avis le cœur bien gros de vivre ainsi. Comme
toi je n’osais pas bouger j’avais peur de
te perdre sans toi je n’aurais pu vivre
vivre nous ne nous somme pas compris
et jamais entendu voilà le mal.

 

 

Centre droit

Nous étions heureux c’était tout

Nous étions trop jeunes

Nous étions trop jeunes nous ne connaissions
pas la vie ni l’un ni l’autre. Nous étions
habitué av a vivre sans sans préocupations
sans souci Nous étions heureux c’était tout
Mais après le programme a changer nous
n’avons pas su nous débrouiller. Mais
notre amour n’a pas changer pour ça
au contraire je t’aime autant que tu
puisses le désirer Je t’adore moi aussi
Je pense a nos beaux jours a nos petits
coins dans les bois ou nous étions si
heureux. Je pense plus souvent encore
au six jours bien trop court passer ensemble
que la Paix vienne vite. Et je crois moi
aussi qu’il pourra pas exister des amoureux
plus heureux que nous. Notre Zizou profite
bien. elle a une bonne santé C’est tout
ce qu’il faut demain je prendrais les
photo. De suite je t’en enverrais une
Tu me diras mon Simon si tu as reçu
mon colis et si quelque chose te fais envoie envie
Je t’enverrais les bretelles tout ce que tu m’as
demander. Veux-tu de l’argent ?
Je suis en bonne santé pour le moment
le travail marche a merveille je suis bien
contente pour le moment. Il paraît a-t-on
dit ce soir qu’il y avais beaucoup de
travail 120 mille mètres de lainage

 

 

Verso

Je te dirai demain soir des nouvelles plus fraiches

La laine arrive difficilement

Seulement la laine arrive difficilement
voilà l’embêtant espérons que ça iras pour
le mieux Je n’ai pas vu chez toi aujour-
d’hui mais je pense qu’ils vont toujours
bien Ma mère leur méneras  Zizou demain
car c’est samedi. Je te dirais demain
soir des nouvelles plus fraiche. Je n’ai
pas vu Louis aujourd’hui.
Sur ta lettre du 20 tu me dis que je dois
mettre tromper de date. Souvent je ne sais
pas où je suis. C’est bête de le dire quand
même. mais c’est comme ça Toujours attendre
et que rien ne vienne ça finit par désoeuvrer
Au revoir mon Simon ta Jannot qui t’aime
bien  bien fort sur ta bouche tu sais com-
me au bois Et dans notre petite chambre
nous nous sommes bien aimé quand même
Je t’aime ne pense plus a ce qui c’est
passer pense aux jours heureux mon
Simon au douces caresses au jour du
retour. Et une grosse bisette du Zizou
au millieu de tout ça Je suis ta Jannot
pour toujours je n’aime que toi je
t’embrasse mille fois
Ta petite femme qui voudrais voir venir
son Simon    Jann
Bien le bonjour a ton camarade

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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