Recto
. Moingt le 26 février 1917
. Lundi
. Mon bien cher Simon
. J’ai reçu aujourd’hui tes deux lettres
. celles du 20 et 21 courant c’est un grand
. plaisir pour moi de voir arriver tes
. petites lettres Tu es toujours fatiguer tu tousses
. Comme ça doit être pénibles Que c’est triste
la guerre quand tu es si loin ne pas pouvoir te soigner
être obliger d’endurer de la misère Quand donc
finira ce maudit commerce a force de le répéter
ça ne viendra donc pas. Nous allons pas trop mal
de notre côté sauf ma mère qui est fatiguer elle tousse
beaucoup elle aussi elle est toute courbaturer Elle était a la
vigne commander et aider a ce qu’il y avait a faire
Elle c’est toute tremper aussi elle le paye Je pense que
ce ne seras rien Nous n’avons pas besoin de la
maladie Il y a bien assez du reste pour nous embêter
Notre Zizou aujourd’hui a passé la journée
Verso
chez toi. Et ce soir elle n’a pas voulu venir. ça
fait vide dans la maison Le temp me dure surtout
que je reste déjà tout le jour sans la voir. A part
ça il n’y a pas grand nouveau Le Louis part demain
il m’a dit qu’il t’écrirait quand il serais arriver
Aujourd’hui nous avons un vilain temp sombre
ça fini de mettre le noir Le colis et partit je t’en
ferais un autre dimanche je mettrais le saucisson
Au revoir mon Simon ta Jannot qui t’aime te
bise bien fort sur ta bouche Je t’aime bien bien
comme au bois tu sais comme nous étions
heureux bien tous seuls tous les deux
Mille grosses caresses
. Je t’adore Janne
Une bise du Zizou
Nous n’avons pas de charbon on est après
tondre les platanes et l’on vend le bois 2 fs les 100 k
mais ils peuvent le garder comment bruler du bois vert
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