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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 26 février 1917 : que c’est triste la guerre.

28 février 2017 Laisser un commentaire

Recto

Tu tousses comme ça doit être pénible.

Tu es toujours fatigué

.              Moingt le 26 février 1917
.                                                Lundi
.                Mon bien cher Simon
.              J’ai reçu aujourd’hui tes deux lettres
.           celles du 20 et 21 courant c’est un grand
.          plaisir pour moi de voir arriver tes
.       petites lettres Tu es toujours fatiguer tu tousses
.     Comme ça doit être pénibles Que c’est triste
la guerre quand tu es si loin ne pas pouvoir te soigner
être obliger d’endurer de la misère Quand donc
finira ce maudit commerce a force de le répéter
ça ne viendra donc pas. Nous allons pas trop mal
de notre côté sauf ma mère qui est fatiguer elle tousse
beaucoup elle aussi elle est toute courbaturer Elle était a la
vigne commander et aider a ce qu’il y avait a faire
Elle c’est toute tremper aussi elle le paye Je pense que
ce ne seras rien Nous n’avons pas besoin de la
maladie Il y a bien assez du reste pour nous embêter
Notre Zizou aujourd’hui a passé la journée

 

 

Verso

Aujourd’hui nous avons un vilain temps sombre ça finit de mettre le noir

Ca fait vide dans la maison

chez toi. Et ce soir elle n’a pas voulu venir. ça
fait vide dans la maison Le temp me dure surtout
que je reste déjà tout le jour sans la voir. A part
ça il n’y a pas grand nouveau Le Louis part demain
il m’a dit qu’il t’écrirait quand il serais arriver
Aujourd’hui nous avons un vilain temp sombre
ça fini de mettre le noir Le colis et partit je t’en
ferais un autre dimanche je mettrais le saucisson
Au revoir mon Simon ta Jannot qui t’aime te
bise bien fort sur ta bouche Je t’aime bien bien
comme au bois tu sais comme nous étions
heureux bien tous seuls tous les deux
Mille grosses caresses
.                               Je t’adore     Janne
Une bise du Zizou
Nous n’avons pas de charbon on est après
tondre les platanes et l’on vend le bois 2 fs les 100 k
mais ils peuvent le garder comment bruler du bois vert

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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