Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 26 avril 1917 : C’est bien pénible de patauger dans la boue

26 avril 2017 Laisser un commentaire

Recto

Notre Zizou se porte toujours bien et devient de plus en plus gourmande.

Elle raconte souvent des
mensonges.

.          Jeudi 26 avril 1917
.                    Mon Simon Chéri
.                    Je n’ai rien reçu de toi
.                aujourd’hui Il n’y a pas eu
.              de lettre du front pour personne
.           un retard sans doute Je pense
.         que tu es toujours en bonne
.       santé Et que le temp est beau
.     vers toi comme ici. Rien de nouveau
depuis hier Notre Zizou se porte toujours bien
et devient de plus en plus gourmande et
puis bien bavarde Elle raconte souvent des
mensonge Heureusement que tu me donnes
espoir pour une fin de cette maudite guerre
et que le Papa tant attendu viendra
dresser un peu ce petit diable. Elle
en a grand besoin  Mais pour

 

 

Recto

C’est bien pénible de patauger dans la boue.

Aujourd’hui nous avons eu un beau soleil

le moment elle t’envoie une grosse bisette
Vers nous le temp semble s’être ranger un
peu aujourd’hui nous avons eu un beau
Soleil Je souhaite que ça dure Et que vers
toi il en soit de même C’est bien pénible
de patauger dans la boue Sur la route
il y a une poussière affreuse Heureusement
qu’il n’y a presque plus d’automobile
autrement nous prendrions de bonne prises
au revoir mon Simon ta Jannot qui
t’aime et qui espère te lire en bonne santé
demain te bise bien fort sur ta bouche
Je n’aime que toi tout seul sans
partage Je ne cesse un instant de souhaiter
la Paix qui nous réuniras une grosse
caresse de ta petite femme              Janne
Un grand bonjour de ma mère.

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 24 avril 1917 : j’espère que la fin sera pour cette année.
27 avril 1917 : tout sera hors de prix après la guerre.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales