Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 25 juillet 1917 : les commerçants doivent ramasser de l’or à nos dépens.

9 août 2017 Laisser un commentaire

Recto

C’est très bien ce que tu m’envoies merci.

Merci de tes petites
fleurs.

Moingt le 25 juillet 1917
.     Mon bien cher Simon
.        J’ai reçu a midi ta lettre du 20
courant avec plaisir  Je suis très facher
de t’avoir écris de la sorte Car c’est
bête Je t’écris tu ne reçois rien je
n’en suis pas cause Je ne puis rien
y faire. A quoi bon ce que quereller
pour ça ce n’est pas ce qui rangeras
les affaires. Je ne sais quoi y faire
Ta lettre contenait les deux lettre que
tu m’as renvoyer. Merci de tes petites
fleurs C’est très bien ce que tu m’envoies
merci  pour la peine que tu prends pour
me faire plaisir. Ce soir j’ai reçu
ta carte du 21 où tu m’expliques ton
voyage. Les autres irons au petit
dépôt et toi tu reste C’est toujours la
même chanson C’est au plus débrouillard
au plus culot Il n’y a que ça aujourd’
hui pour ce tirer d’affaire Je ne
sais que tant dire de tout ça

 

 

Centre gauche

J’aurais bien préféré que tu te reposes un peu.

Zizou pleurait.

J’aurais bien préférer que tu te repose
un peu Il me semble que c’est bien ton
tour J’avais penser puisque tu ne me
l’explique pas qu’a ce petit dépôt tu trouverais
ce qui te faut pour te soigner Je t’aurais
envoyer de l’argent tu aurais passer
deux mois bien tranquil Mais de tout
ça rien du tout Voilà comme ce font les
affaires Où donc ce tient ce petit dépôt
Aujourd’hui il a fait si chaud qu’hier
J’en ai transpirer une bonne Les yeux
m’en font mal Mais je n’a plus
mal a la tête. Après midi il faisait un
peu d’air On était moins étouffer car
j’ai une petite fenêtre au dessus de
ma tête Ce soir quand je suis arriver
Zizou pleurait Elle a tomber Elle sait
mourer le nez et le front Elle n’arrête
une seconde ma foie Ca arrive d’être trop
turbulent Je ne l’ai pas plains ça fait
que comme ça au moins elle feras atention
Son front et son nez lui feront mal demain
ce n’est pas tant dure pour le cogner
de la sorte je te dirais demain comment
que ça iras pour ce soir je n’ai

 

 

 

Centre droit

Le temps me dure bien de voir finir tout ce commerce.

Il pense avoir 7 jours de convalescence.

pu voir ce qu’il y avait. Ce n’est pas
grand-chose Mais ça fait mal quand même
Aujourd’hui j’ai vu le Louis qui venait d’accom-
pagner ça petite femme. Il a reprit un peu il
a figure moins tomber moins lasse Il ne
sait toujours rien pour sont départ Puis il
m’a dit qu’il t’a écris ce matin Il doit
bien t’expliquer qu’il pense avoir 7 jours
de convalecence. Il n’y a que toi qui
ne reste pas tu es toujours a l’endroit le
plus dangereux Le temp me dure bien
de voir finir tout ce commerce mais
cette fin ne se déssi décide pas souvent
a venir pourtant Je l’attends moi
aussi avec beaucoup d’impatience. Mais
rien toujours rien c’est enrageant quand
même Et pour le comble tu ne reçois pas
toutes mes lettres pourtant je t’écris bien
tous les jours.
C’est toujours sévère On ferme la porte
au dernier coup de corne juge s’il faut
ce trotter a midi passe encore pour le
matin. Notre patron a remonter l’épicerie
Ca fait un beau bénéfice le café au lieu
de 3f et 8 sous la livre. Nous l’avons pour
47 sous tu vois sa en vaut la peine

 

Verso

Je pense que tu auras reçu mes lettres.

Il remontera l’épicerie.

A mesure qu’il trouvera il remontera l’épicerie
Ca fait bien plaisir car les commerçants doivent
ramasser de l’or a nos dépend.
Pas autres nouveau a t’apprendre pour
Aujourd’hui sinon que je pense que tu
auras reçu mes lettres
a demain mon Simon le plaisir de te lire
a nouveau Ne te fais pas de mauvais
sang ça ne sert de rien ne devient pas
Dingo non plus ça n’avancerais pas les
choses Cette maudite guerre prendra bien fin
Et tu verras nous serons encore bien heureux
tous les deux Je t’aime n’en doute pas
Mille grosses caresses de ta petite femme comme
aux 7 jours tu sais trop vite passé rien
ne passe comme les jours heureux
Mille gros baisers sur toute ta figure tes
yeux partout Je t’envoi mes plus douces pensées
.         Ta Nonot toute a toi sans partage
.        Je n’aime que toi
.        Ta petite femme qui pense a toi
.                        Janne
.    Dis moi si tu as besoin de quelque chose

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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