Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 24 mars 1917 : la boite aux lettres de Moingt a été cambriolée

30 mars 2017 Laisser un commentaire

Recto

Surement qu’avec tout ce commerce on ne vous aura pas laissés tranquilles

Les lettres ont eu beaucoup de retard.

Samedi 24 mars 1917
.                          8 heures soir
.    Mon Simon Chéri
J’ai reçu aujourd’hui tes lettres
du 14 et 16 avec un immense
plaisir car depuis Lundi que j’ai
reçu ta lettre du 13 je n’avais
plus rien reçu les lettres ont eu
beaucoup de retard. Mais ça fait
rien je tire toujours peine quand
même Tu es en bonne santé c’est
l’essentiel Mais où vous auras-t on
mener. Surement qu’avec tous
ce commerce on ne vous auras pas
laisser tranquil. Quand donc ça
finira Oh ! la la que le temp me
dure a moi aussi. Que c’est long
de toujours attendre. De toujours
te savoir a la misère Nous
avons un temp horrible depuis
hier il tombe de la neige a tenant
on dirais que c’est l’hiver qui
revient. Un vilain temp noir triste

 

 

Centre gauche

Elle est toujours bien polissonne.

Elle a une petite
langue bien déliée

Comme vous devez avoir de la boue
comme tu dois avoir froid aux
pieds Je suis bien contente que
tu es reçu ton colis je t’en enverrais
un autre après demain. Toi aussi
mon Simon tu ne recevras peut être
pas de nouvelles car la boites aux
lettres de Moingt a été cambrioler
toutes les nuits beaucoup de lettres
ont disparues et cette nuit elle a
été enfoncer. Il y a bien des gens qui
sont brigands quand même Car
les 3 quard des lettres sont adresser aux
soldats du front Mais ça ne leur
fait rien a eux Donc ne tire
pas peine. Notre Zizou ce porte
toujours très bien Elle est toujours
bien polissonne Elle n’arrête de
toute la journée Elle a une petite
langue bien délier. Elle parle de
sont Papa. Quand y viendra il
va y en avoir des affaires ce
soir elle ta écris une lettre j’en
suis été pour mon crayon Qu’elle
a fait brûler Il n’y a pas moyen
Il faudrait acheter une chaine
et l’attacher a l’armoire

 

 

 

Centre droit

. Nous ne ferons plus que dix heures pas trop tôt.

Nous ne travaillerons plus la nuit.

On va nous changer les heures
nous allons travailler de 7 heures a
7 heures a la nouvelle heure ce qui
feras de 6 a 6. Nous ne ferons plus
que dix heures pas trop tôt Nous
ne travaillerons plus la nuit. Tant
mieux Le travail ne serais pas trop
mauvais mais les marchandises n’arrive
pas Il faut attendre ça ne fait
pas l’affaire. Espérons des jours
meilleurs où tout iras où surtout
nous serons réunis Ce ne seras pas
trop tôt Je souhaite que ce soit bientôt
On nous a annoncer beaucoup de progrès
Je souhaite que ça nous amène de bon
résultat. Les Bôches on déguerpit de ton
côté Ils feraient pas mal d’aller loin comme
ça Et qu’on ne les revoit plus
vivement  que l’on soit tranquil
On m’a dit que Joanny était pris
pour le service armé Personne
ne sont déranger pour me le
dire pas même Claudia que
je rencontre tous les jours Je
me garderais bien de le lui

 

 

Verso

Quant à Georges je me suis aperçue qu’il avait passer ça permission aussi bien que possible.

Georges n’est pas sérieux

Quand Georges je me suis aperçu
Qu’il avait passer ça permission
aussi bien que possible. Certainement
que s’il avait bien tenu a sa petite
amie Il n’aurais pas couru la guenille
mais que veux-tu il est garçon Pour
retourner où il allait ce n’est pas la
peine de ce faire de bile. Il aime le plaisir
moi je n’y voir pas d’inconvénients
Seulement la petite amie a l’air de faire
les frais. Car Georges n’est pas sérieux
Mais elle s’avance beaucoup trop Comme
Il feront ils trouveront qu’ils ce rangent
Au revoir mon Simon ta Jannot
qui t’aime bien bien comme aux
bois tu sais te bise bien fort
sur ta bouche partout Je n’aime
que toi tout seul
a demain le plaisir de te lire
.      Ta petite femme toute a toi
.              Janne
Ci-joint une lettre de Zizou
.   Si tu as besoin de quelque chose
.    dis le moi    Veux-tu de
.              l’argent

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22 mars 1917 : les Bôches ne laissent que des ruines derrière eux.
Jeanne 26 mars 1917 : le travail ne manquerait pas s’il y avait de quoi le faire.

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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