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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 24 décembre 1915 : Nous voici la veille de Noël quelle triste existence

24 décembre 2015 Laisser un commentaire

Recto

. Et encore si vous aviez le nécessaire

C’est bien pénible d’être toujours dans l’humidité

.   Moingt le 24 décembre 1915
.            Mon cher Simon
.    J’ai reçu ta lettre du 19
ce soir. Et ça me fait plaisir
de te savoir en bonne santé
mais quelle vie. Quand donc
finirat-elle. Comme le temp
dure de voir venir cette paix
tant désirer. C’est bien embêtant
que vous ayez toujours la pluie
cet bien pénible d’être toujours
dans l’humidité. Et encore si
vous aviez le nécessaire. Heureu-
sement que l’ordinaire et un
peu moins maigre. Mais ça
ne vaux pas notre la petite
de famille que nous pourrions
mener sans ce terrible cau-
chemard. C’est affreux plus ont

 
Centre gauche

Je t’ai dit qu’un paquet serait gratuit pour la Noël

Nous voici la veille de Noël

n’y pense plus ont le trouve
terrible mais espérons que la
nouvelle année nous amènera
du changement c’est bien a
souhaiter. Nous voici la veille
de Noël qu’elle triste existence
quand même. C’est triste ont
entends aucun bruit. Mon chéri
je suis bien contente que tu es reçu
mon paquet il y en a 2 autres
en route. Je t’ai dit qu’un paquet
serais gratuite pour la Noël et je t’en
enverrais un autre mercredi c’est la
lettre qui part aussi. Je ne manquerait
pas. Ca marche par lettre et le C
et le 28 et 29. Notre Zizou ce porte
toujours très bien elle fait bien de
petite sottises et me dit toute sorte
de chose. Elle ma dit de te dire
une grosse bise pour mon Papa

 

 

 

Centre droit

Et toujours rien qui fasse prévoir un prompt retour

Parfois le temps est pénible

et de lui aporter un fusil pour tuer
les bôches. Chez toi aussi sont en
bonne santé j’irais les voir demain
si le temps le permet car il fait un
grand vent et il pleut tant en temp
et parfois le temp et pénible. C’est
l’hiver malheureusement passer encore
un hiver au front comme c’est
pénible. Et toujours rien qui fasse
prévoir un prompt retour.
Mon chéri ta Jannot ne t’oublie
pas et je pense souvent a nos
beaux jours comme le présent
et triste a comparer ce jolie
passé. C’était le bonheur mais
ça n’a pas durer. Comme je
souhaite que ce beau temp revienne
au revoir mon Simon bonne
nuit Il est neuf heures et
notre Zizou a sommeil

 

 

 

Verso

mes meilleurs souhaits de Noël à tous

Peut-être que Noël nous
sera favorable

bonsoir peut-être que Noël nous
seras favorable et nous réunira
bientôt. Mon chéri mille grosse
caresses de ta Jannot qui t’aime
et pense continuellement a toi
Je t’aime. Et un gros baisers
.        sur tes lèvres.
Ta Jannot pour toujours
.             J Collay

Tu donneras bien le bonjour
a tes camarades et mes
meilleurs souhaits de
Noël a tous

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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