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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 23 mai 1916 : Le temps est comme le gouvernement tout fou tout détraqué

23 mai 2016 Laisser un commentaire

Recto

Tu me dis que tu recommences à manger un peu

Contente de te savoir
un peu mieux

.     le mardi 23 mai 1916

(en haut à gauche :
Bien le
bonjour à Courtial)
.          Mon cher Simon
.   J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
du 19 bien contente de te savoir
un peu mieux car je tirais bien
peine. Mais Tu me dis que tu re-
commence a manger un peu
Ca fait rien tu te serais passer
de ça. Je me demande a quoi ça
sert. Il ferait bien mieux de vous
nourrir comme il faut au lieu de vous
rendre malades. Oh ! lala qu’il y a
longtemp que l’on en a plein le dos
de ces oiseaux-là La Paix vivement
quand donc viendra elle. Quel soulagement
Nous n’avons qu’une chose Espérer.
Depuis le temp que l’on n’espère
et toujours rien il y a de quoi devenir
enrager vraiment

 

 

 

Centre gauche

Viens vite pour mettre de l'ordre à tout ça

Notre Zizou est toujours un petit diablotin

Notre Zizou et toujours un petit diablotin
Aujourd’hui Il a fallu une paire
de pantoufle Je crois qu’elle serais devenu
folle si ont n’avait pas acheter ces
pantoufles . Viens vite pour mettre ordre
a tout ça peut-être quelle te craindras
davantage. Les pantoufles sont moins
cher que les galoches tant qu’il feras
sec et beau je lui en mettrais. Aujourd’hui
j’ai diner chez toi avec le Louis il
est toujours très heureux d’être a Mont
brison lui aussi il trouve la vie mili-
taire Trop moche. Le temp lui dure
que ça finisse. Pour changer un peu
de système. Bien le bonjour de ça
part. chez toi sont tous en bonne
santé ainsi que Maitre Joanny qui
ne ce fait toujours pas de mauvais
sang. Et se trouve surtout très heureux
il reconnait ça chance Il nous a
dit qu’il était béni. Je voudrais
bien que pour toi il en soit de même

 

 

 

Centre droit

Un peu plus de bien être pour toi tout au moins.

Quand donc serons nous
réunis.

Mais malheureusement c’est bien
différent quand donc seront nous
réunis. Un peu plus de bien être
pour toi tout au moins.
Pour moi je me porte assez bien
mes pieds ne me font plus mal
pour le moment Les douleurs viennent
comme un q coup de couteau
puis ça dure une partie de la journée
et désfois la nuit puis ca passe c’est
pour ça que je ne t’en  n’est plus
parler. Quand au travail j’ai fini
le mauvais. Et celui que l’on m’a mis
pour le moment vas très bien c’est
pas malheureux. J’ai assez fait de
la saleté quand ça serait meilleur
ça ne nuit pas tu sais. Ont dis
que l’on ne donne que de la morue
où des harengs dans les tranchées
les menus de doivent pas être apétissants
surtout s’il fait si chaud qu’ici
heureusement que tu as reçu mon
colis et que tu recevras l’autre demain

 

 

Verso

Car tu sais long de rester sans manger

Un peu de viande
ne te fera pas déplaisir

où après demain un peu de viande
ne te feras pas déplaisir. Car tu
sais long de rester sans manger la
morue ça ne cal pas bien l’estomac
qu’il doivent être malheureux ceux qui
n’ont rien. Pour le moment ici il fait
une chaleur épouvantable de l’orage de
la pluie du tonnerre des éclairs tout
ce que l’on veut. Le temp et comme
le gouvernement tout fou tout détraquer
quand donc viendra un peu d’aplomb
pour ranger un peu les choses vivement
bien vite une grande Paix et
d’être réunis je t’aime moi aussi
mon Simon comme toi je pense
combien nous avons été heureux
autrefois comme c’est loin en effet
comme c’est triste de vivre a comparer
notre ancienne petite vie où nous
allions nous promener
au revoir mon Simon ta Jannot
qui t’aime et qui pense a toi
te bise bien fort sur ta bouche
Bien de grosses caresses de ta
Jannot et de ton Zizou a toi
pour toujours    Janne   Zizou
Bien le bonjour de grand-mère Génie et Belette

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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