Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 22 mai 1916 : Louis se trouve mieux ici qu’au front

22 mai 2016 Laisser un commentaire

Recto

Tu me disais que le vaccin commençait à te rendre malade

Ils ne sentent pas le mal
eux

.   Lundi 22 mai 1916

.        Mon cher Simon

.   J’ai reçu aujourd’hui ta gentille
carte du 17.18. Elle ma fait
grand plaisir je t’assure car
je tirais bien peine. Car depuis
celle du 14 je n’avais plus rien
reçu surtout que tu me disais
que le vaccin commençait a
te rendre malade j’étais bien
en peine. Ils sont rudement cirage
avec leur vaccin. Il me semble
quand il a prit une foi pas
besoin de recommencer cinquante
foi. Ils ne sentent pas le mal
eux. Vivement la fin de cette
vie de misère. Je t’assure que
le temp me dure bien a moi
aussi. Mais l’on ne sait tou-

 

 

 

Centre gauche

Pas un instant elle s’assoit c’est incroyable.

Toute la journée elle remue.

jours rien a ce sujet. Notre Zizou
et toujours en bonne santé
elle est toujours gamine la même
chose. Il faut que toute la
journée elle remue. Pas un
instant elle s’assois c’est
incroyable. Elle se porte bien
c’est encore l’esentiel. Je toujours
en bonne santé moi aussi et
se soir j’ai fini mon autre
métier qui allait très mal je
pense que l’on me le remonteras
en meilleur marchandise.
Nous avons eu un orage épou-
vantable aujourd’hui ont a tirer
les canons et je crois que c’était
temp car avec la pluie il
a tomber un peu de grêle
Il manqueras que la grêle
pour nous mettre jolis je t’avais
dit que nous comptions avoir

 

 

 

Centre droit

Il a le temps d'en passer jusqu’aux vendanges

Nous payerons le vin cher

beaucoup de cerises Mais les chenilles
si sont mises et voilà notre
ceuillette a trois quart partie
Tout y prends peine. Ma mère
a commencer a traiter la vigne
les drogue ont augmenter où l’année
dernier ont en mettait pour trois
frans cinquante  Cette année
il faut sept francs. Nous payerons
le vin cher s’il il y en a il
faut pas crier. Il a le temp
dans passer jusqu’au vendanges
Espérons que nous pourrons boire
un bon coup ensemble que d’ici la
la guerre seras fini. Comme elle
est désirée demander appeler cette
fin. Quel bonheur si elle pouvait
venir bientôt
J’oubliais de te dire que Louis
ce trouve mieux ici qu’au

 

 

 

Verso

Tu me diras s’il était en bon état

Je t’ai envoyé un colis ce soir

front si on voulait le laisser
il se trouverais plus qu’heureux
ma t il dit. Il ma dit qu’il
t’écrirais. Bien le bonjour a
ton ami Courtial Je t’ai
envoyer un colis ce soir dit
tu me diras s’il était en bon état
Ta Jannot qui t’aime te bise
bien fort sur tes lèvres Je t’aime
et le plus beau jour seras celui où
tu me reviendras. Mille caresses
Ta Jannot qui ne cesse de
penser a son Simon je t’adore
.      Janne
Mille grosses bises de ton
Zizou polisson
J’ai voulu porter ton colis je n’ai pu
aller le voir l’épreuve de la photo
mais sitot faite je te l’enverrais
tant pis Je prendrais les photos
.             quand même qu’il y aurait (en vertical : quelque chose qui naille pas) ont ne
.             peut pas toujours faire
.              refaire

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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