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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 23 décembre 1917 : il y a beaucoup de lettres de perdues ces temps-ci.

26 décembre 2017 Laisser un commentaire

Beaucoup s’en plaignent.

Tu ne reçois pas les miennes tous les jours.

Recto
Moingt le 23 décembre 1917
.                              Dimanche
 Mon Simon adoré
.    J’ai reçu aujourd’hui une
carte lettre qui n’est pas datée
Je suis bien contente de te lire
régulièrement car le temp dure
bien quand on ne reçoit rien
Je vois que toi aussi tu ne
reçois pas les miennes tous les
jours Mais beaucoup s’en plaignent
il y a beaucoup de lettres de
perdus ces temp-ci. Ils ne doivent
pas prendre la peines des expédier
quand il y en a trop. Mais
il n’y a rien a dire a ça non
plus on est obliger de tout prendre

 

 

 

Elle est ravie que le Noël lui ai apporté des guêtres.

Tu as touché un
pantalon neuf.

Centre gauche
et de ne rien dire. C’est la mode
Française a ce qui paraît. Tu
me dis que tu as toucher un
pantalon neuf. Et que tu as des
poux quand même. Il doit y en
avoir partout. C’est pour ça que
tu ne peux tant débarasser.
Notre gamine est toujours en
bonne santé Elle est ravie que
le Noël lui ai aporté des guêtres
Elle en avait une fière envie Mais
nous n’avons pas pu sortir
car il faisait trop froid. Nous
sortirons mardi s’il fait meilleurs
Zizou voudrait bien étrenner
ça robe est ses guêtres mais le
temp ne semble pas être de cette
avis. Zizou ta aussi écris une carte
Elle te bise bien fort et le temp
lui dure bien que tu viennes

 

 

 

C’est de la dernière que mon frère a fait elle a quatre ans.

La niole est bonne.

Centre droit
Ce soir je suis descendue en ville
avec Nénette et Claudia J’ai porter
une bouille bouteille d’eau de vie a
Philibert Faure pour qu’il te l a
porte pour faire un peu le jour de
l’an La niole est bonne c’est de
la dernière que mon frère a fait
elle a quatre ans Elle a du mérite
J’espère qu’elle t’arriveras sans
accroc car dans des voyages si long
on ne peut rien dire. C’est tout
de même plus assurer que par la
poste. Il y a eu beaucoup de flacon
de casser c’est pour ça que j’ai
es hésiter a te l’envoyer. J’ai aussi
envoyer le colis que j’ai annoncer
hier un roti une boite de beurre un
tablette chocolat fondant. Malgré le
grand nombre de colis qu’il doit y avoir j’espère que
celui là t’arriveras en bon état.

 

 

 

J’ai bien peur  qu’il fasse aussi froid que l’année dernière ça en prend bien le chemin.

Il fait un froid de loup.

Verso
J’ai vu Joanny qui est en perm
de 24 heures il venait au chalet Je l’ai
vu sur la route nous ne nous
sommes pas arrêter a nulle part
nous sommes partis a 3 heures moins ¼
a 4 heures ½ j’étais rendue. Il fait
un froid de loup j’ai bien peur
qu’il fasse aussi froid que l’année
dernière ça en prend bien le chemin
Vers toi aussi il fait bien froid com-
me tu dois grelotter. Quelle vie tout
de même. Quand donc la fin je
ne cesse d’y songer.
A demain mon Simon le plaisir
de te lire ta Jannot qui t’aime
te bise bien fort sur ta bouche
partout je t’aime
.    Mille gros bécots ta Jannot
.    toute a toi
.           Janne

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24 décembre 1917 : pain et vin étaient gelés.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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