Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 22 septembre 1917 : Cette guerre ne finira donc pas.

27 septembre 2017 Laisser un commentaire

Recto

Quel bonheur de se retrouver.

Tu prendras le train pour venir.

Moingt le 22 septembre 1917
.                            Samedi
.      Mon Simon chéri
J’ai reçu ce soir ta lettre du
18 courant, avec plaisir de te savoir
toujours  en bonne santé, Et comme toi
j’espère que tout ce passeras pour
le mieux et qu’en descendant tu
prendras le train pour venir quel
bonheur de ce retrouver. Il me tarde
Je voudrais être déjà au mois prochain
Quel bonheur de revivre quelques jours
heureux bien tranquil bien tous les
deux. Cette guerre ne finira donc
pas il semble que jamais ça finira
espérons quand même malgré tout
De notre côté nous allons toujours
très bien notre Zizou ce porte bien
demain nous allons vandémer gare
les sottises qu’elle va nous faire
Toute la journée nous allons rester dehors
elle va sans payer pour manger

 

 

 

Verso

Demain je te dirai ce que nous aurons ramassé.

Nous avons ramasseé deux moitiés de benne.

des raisins Mais j’ai peur qu’elle les
mangent tous. Demain je te dirais
ce que nous aurons ramasser. Je vais
toujours aussi bien que possible le
travail marche toujours à souhait
j’ai toujours trois métiers, J’en suis
bien contente. Nous
J’ai interompu ma lettre hier car Zizou
ne cessait de me faire des sottises. Aujourd’
hui je n’ai pas eu le temp de t’écrire car
nous avons bien travailler. Nous avons rama-
sser deux moitié de benne Et nous l’avons
tout amemer a mener sur un char a bras
juge du tur bin gare demain la fatigue
tant pis c’est fini j’en suis bien contente
quand tu viendras tu pourras en boire
un peu, Zizou sans est bien payer
Demain je t’écrirais plus longment
Au revoir mon Simon Quand tu
recevras ma lettre tu ne seras peut
être pas loin de partir Vivement
que la liberté revienne
Mille grosses caresses de ta petite
femme qui t’aime et qui ne cesse
de penser a toi Mes plus tendres
caresses mes plus doux baisers
.       Je t’aime Ta petite femme
.       toute a toi
Janne         Ta lettre d’hier contenait
.                    deux lettres je n’ai
.                    rien reçu aujourd’hui
.           Une bise sur ta bouche

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 21 septembre 1917 : vivement la grande perm, la liberté.
Jeanne 24 septembre 1917 : j’espère que la perm sera vite là.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales