Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 24 septembre 1917 : j’espère que la perm sera vite là.

29 septembre 2017 Laisser un commentaire

Recto

Tu me dis que le  secteur est tranquille tant mieux.

Hier je n’ai rien reçu.

Moingt le 24 Septembre 1917
.                           Lundi
      Mon Simon adoré
.    J’ai reçu aujourd’hui tes lettres
.   du 19 et 20 courant avec plaisir
.   de te savoir en bonne santé
J’attendais avec impatience car hier
je n’ai rien reçu et le temp me
dure davantage. Il manque quelques
chose quand je n’ai pas de
lettre de toi. Tu me dis que le
secteur est tranquil tant mieux
tout ce passeras bien j’espère comme
toi. Et que la perm seras vite
là ce seras toujours dix jours de
tranquils il faudrait que ce soit
souvent qu’il y est des perms.
Tu me parles de tes officiers je ne
connais pas ce Robert que tu
veux dire. Mais quant a Pic
il a l’air d’un grand maboule

 

 

Centre gauche

Ce soir elle m'a fait toucher son ventre.

Je n’ai pu me faire obéir.

si c’est celui-là Un grand blond
avec un binocle sur le nez, Il
doit avoir été déjà au front m’a
t-on dit. Mais c’est tout pour la
gloire Beaucoup de chiqué est c’est
tout je pense que les huit  jours
de prison n’aurons pas été plus
loin. Que ce grand KalquevaKe seras
revenu de son ereure erreur. Je l’espère
du moins. Mais que peut-il bien
faire. Zizou est toujours en bonne
santé. Aujourd’hui elle n’a pas fait de
sottises mais elle m’en a dit
beaucoup je n’ai pu me faire
obéir. Elle m’a dit que je n’étais
pas sa fille pour qu’elle m’obéisse
maintenant C’est la maman qui
va obéir à l’enfant. Ce soir elle
ma fait toucher son ventre Il est
bien plein il ne fait pas de pli
elle peut bien grandir elle mange
deux fois comme moi. Je t’ai
dis qu’hier nous avons vendanger
nous nous sommes bien dépêcher
il faisait très chaud j’ai bu

 

 

Centre droit

Mais ça passera bien ne tire pas peine je suis guérie.

J’ai travaillé quand même.

la moitié d’un verre de vin a la
vigne et un verre a la maison nous
n’avons plus d’eau minérale. A
quatres heures du matin ça ma
travailler et j’ai vomi le vin que
j’avais bu Je ne peut plus en boire
du tout ou je suis malade. Mais
j’ai travailler quand même je
ne m’en suis pas aperçue dans la
journée Sauf les jambes qui me
font mal de mettre m’être trop
brasser Mais ça passeras bien
ne tire pas peine je suis guéri
Je ne bois pas de vin ça va très
bien. Nous avons encore eu de la
chaleur aujourd’hui c’est bien drôle
que vers toi ça fasse aussi sombre
ça met le noir. Je n’ai pas vu
tes parents mais je pense que tout
va bien aujourd’hui j’ai vu le
tonton de la Craze, ou le tonton vieux
du Zizou Il y a longtemp que je ne
l’avais pas vu Il va toujours
très bien. Je n’ai vu personne
aujourd’hui pas même Claudia

 

 

Verso

La repopulation sera pour l’autre siècle.

Joanny a commandé un garçon.

Ah ! un nouveau je crois que
Joanny a commander un garçon
avant de partir déjà le sait-tu
peut-être Mais je te le dis sous toute
réserver réserve Je te répète ce que l’on
m’a redit. Moi je n’ai rien vu de
tout ça c’est vrais que je n’y suis
presque pas aller en tout cas il
n’est pas gêner le type. La repopulation
seras pour l’autre siècle si l’on veut
deux moutards ça ne fait pas rire
pas étonnant que la Claudia n’est
pas gracieuse. Il y a la place
au revoir mon Simon ta Jannot qui
t’aime te bise bien fort sur ta bouche
tes yeux que la perm vienne vite
.   Mes plus douces caresses
.      Mes plus tendres pensées
.         Ta Jannot qui t’adore
.             Janne

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Jeanne 22 septembre 1917 : Cette guerre ne finira donc pas.
Jeanne le 25 septembre 1917 : vous n’avez pas de chance avec vos officiers.

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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