Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 21 septembre 1917 : vivement la grande perm, la liberté.

26 septembre 2017 Laisser un commentaire

Recto

Que tout ce commerce prenne fin.

Vivement la grande perm.

Moingt le 21 Septembre
.                      Vendredi
( en haut à gauche :  J’ai reçu/
aussi les trois/ lettres que tu as/
mis dans l’enveloppe)
.     Mon Simon bien-Aimé
J’ai reçu ce soir ta lettre du
17 Septembre avec plaisir de te
lire régulièrement. Et de te savoir
toujours en santé et au même
endroit. Je suis au bien contente
que tu ne sois pas trop mal
Mais vivement la grande perm
la liberté que tout ce commerce
prenne fin. Combien tu serais
mieux aussi Et au moins nous
pourrions vivre bien tous les
deux. Mais il faut ce contenter
d’y penser. Tant pis. En regrettant
beaucoup on est obligé de le
prendre comme ça vient. Nous
ne sommes pas les maîtres

 

 

Centre gauche

Vivement que ca finisse que le système change.

Elle a une langue sempiternelle.

Pour nous rien de nouveau depuis
hier toujours même vie Zizou
se porte très bien Elle continue de
gouverner a la maison De toujours
avoir raison Vivement que ca
finisse que le système change
Elle a une langue sempiternelle
Pas moyen de lui trouver a
redire qu’elle a quelque chose
a répondre de suite. Je
voudrais bien que tu sois la
au moins elle te craindrais un
peu. c’est malheureux qu’il
n’y est pas d’école ce qu’elle
y trotterait. Mais c’est comme
le reste. Il y a de la commodité
ou il n’y en a pas besoin
Espérons que ça viendras
Je vais toujours aussi bien
que possible Le travail marche
a souhait. Et pas trop fatiguant
C’est grand dommage que
ce soit trop loin ca n’en
fini plus cette route, aujourd’

 

Centre droit

Nous avons été chauffer aujourd’hui aussi.

Vivement que leur réparation soit finie.

il a encore fait beau mais un
peu moins éttouffer. Nous avons
été chauffer aujourd’hui aussi
Ca fatigue vivement que leur répa-
ration sois fini Le temp me
dure bien a moi qui suis sous
les tuyaux de chauffage.
Je pense que ma mère vendan
geras  Dimanche. Ça fait malice
de voir qu’il y a si peu de chose
J’espérais que tu serais ici
pour nous aider pas a manger
les raisins bien sure Mais
pour que ce soit plus vite fait
Pourvu que tu viennes pour
le goûter c’est tout ce qu’il
faut Nous pourrons dire
notre cher vin.
Il n’y a pas de nouveaux
pour aujourd’hui sinon que
la Nénette nous a fait
une pantomine tout le long de la
route car c’est nuit maintenant
pour nous rendre le soir Il y

 

 

 

Verso

Il y a bien longtemps qu’elle n’avait rien dit.

Au revoir mon Simon.

a bien longtemp qu’elle n’avait
rien dit Aussi elle s’est rattraper
Au revoir mon Simon
ta petite femme qui t’adore
t’envois ces plus tendres
caresses Et ces plus grosses
bises en espérant les 10 jours
heureux a venir
Mes plus douces pensées
.   Ta petite femme
.     pour toujours toute
.     a toi        Janne

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21 septembre 1917 : Je suis agacé, énervé.
Jeanne 22 septembre 1917 : Cette guerre ne finira donc pas.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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