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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 22 juillet 1918 : J’espère avoir de tes nouvelles.

29 juillet 2018 Laisser un commentaire

Recto

Je ne cesse de penser à toi.

Il me tarde de te lire.

Moingt le 22 juillet 1918
.                          Lundi
.    Mon bien Cher Simon
Je n’ai rien reçu de toi aujourd’
hui. C’est sans doute un retard où
peut être n’auras-tu pas eu
le temp de m’écrire Il me
tarde de te lire pour savoir
Comment tu auras pu te
ranger Comme tu as du
en voir tout de même Je
ne cesse de penser a toi Et
je ne sais qu’imaginer
Je tires bien peine. Je
voudrais être a demain pour
peut être te lire. J’espère avoir
de tes nouvelles.
De notre coté nous allons tous
bien Zizou mène toujours
son train de polissonne

 

 

Elle ne ratera pas sitôt qu’il sera possible de l’envoyer.

Les vacances sont après
demain.

Centre gauche
Elle a tomber elle s’est écorcher un
genoux mais ça ne l’empêche
pas de courir. La Grand-mère Génie
la bien soigner elle a mit du millepertuis
dessus. Mais Zizou n’a pas rester en
place quand même. Puis elle
sont aller arroser Zizou a perdu
le petas en route. Le genous écorcher
hier aujourd’hui encore davantage
bientôt il n’en resteras plus.
Vivement le mois d’octobre que
l’école la prenne un peu
Car les vacances sont après
demain c’est grand dommage
Mais elle ne rateras pas sitôt
qu’il seras possible de l’envoyer
Aujourd’hui il a encore fait
une chaleur terrible nous avions
encore trente degrés ce soir. J’avais
une soif de voleur quand je suis
rentrer J’ai bu de l’eau minérale
je sens que ça me chatouille
pourvu que le cœur lève pas
Heureusement qu’il a fait
pas froid pour se balader

 

 

Centre droit

S’il était seulement possible de t’envoyer un litre.

Ce que tu dois avoir
soif.


la nuit. Tu dois bien en voir
s’il fait une chaleur pareile
vers toi Ce que tu dois avoir
soif S’il était seulement possible
de t’envoyer un litre. Ma mère
me disait a midi que s’il était
possible de te le poster Elle partirait
bien tout de même. Ah ! vivement
que tout ce commerce finisse Et
que nous soyons réunis.
Mais quand on attend toujours
Espérons que ce seras bientôt
Je ne t’en met pas plus
long je commence a avoir
mal a la tête Je ne vois
plus le papier
A demain mon Simon ta
petite femme qui ne cesse de
penser a toi te bise bien tendrement
sur ta bouche Je t’aime
mes plus grosses caresses
Mille gros bécots
.                  Janne

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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