Recto
Moingt le 22 juillet 1917
. Dimanche
. Mon Simon adoré
. Je n’ai rien reçu de toi aujourd’
hui il ne faut pas que je compte
sur le Dimanche pour te lire j’aurais
peut être le bonheur de te lire demain
Tu recevras peut être ma lettre d’hier
En même temp que celle là car
Je n’ai pas vu le facteur. C’était
plus de 4 heures quand on l’a porter
a la boite en ville. Je ne teins pas
du tout a les mettre ici car elles restent
dans les boites. Et elles ne te parviennes
pas. Ce matin j’ai lavé ma
jupe de coton blanc et noir et
mon corsage blanc et bleu je tiens
a les porter tant qu’il fait chaud
le facteur n’avait pas de secteur
aujourd’hui il a passé une heure
en avance voilà pourquoi je
Centre gauche
l’ai pas vu. C’est bien embêtant
quand même. Aujourd’hui je
ne suis pas sortie. Nous avons
été faire le plongeon Car le père
Jean a moissonner Ca fait que
nous sommes débarasser. Aujourd’
hui il fait une grande bise
qui sèche beaucoup et finit de
mettre la maladie au affaires
les fruits avaient bien baisser
hier les pêches valaient de 1 a 5 sous
la livre Les poids avaient diminuer
aussi. Il n’y a que le beurre
qui vaut 3fr et cinq sous la livre les
fromages n’on pas de prix.
Notre gosse est toujours en très bonne
santé Elle a 4 ans aujourd’hui
Elle commence a devenir grande
et dire que tu es si loin. Quelle
drôle de vie quand même plus
on n’y pense plus on trouve cette
vie terrible Une séparation pareille
c’est bien affreux quand même
qu’avons-nous fait nous qui
ne demandions rien a personne
Centre droit
que le bonheur de vivre tous
les deux. Ne pas être maître
de soi c’est terrible. Puis on
criera la liberté. Comme toi une
pareille vie me pèse. Je m’ennuie
partout Il n’y a quand tu
es ici que tout est beau Si les
brigands qui font faire la guerre
enduraient ce que vous endurer
il ne seraient pas si acharner
seulement Ils se balade en auto
et passe le reste de leur temp
a faire des discours où des
festins. Ils peuvent être dévoué et
tenir jusqu’au bout Tu tiendrais
bien toi aussi de mener une
vie joyeuse comme ça. Ils nous
gonfle le mou C’est tout ce
que nous aurons. Il est inteligent
le peuple Français. Enfin on
le dirait jusqu’à l’année prochaine
ce serais pareille. Rien a faire
Le fils Vial du Lusizet que tu
était venu une fois en permission
avec lui a voulu crier avec
Verso
ces camarades Il a attrapé 2 ans
de prison. C’est bien payé
au revoir mon Simon ta
Jannot qui t’adore te bise
fort sur ta bouche comme aux
7 jours tu sais Vivement la
fin de tout ce commerce
Mille grosses caresses et
mes plus tendres pensées ta
Jannot toute a toi pour
toujours
. Ta petite femme pour
. la vie
. Ta Jannot
Une grosse caresse de ton petite
Zizou Elle veut un violon pour
jouer de la musique Elle dit un
miolon
. Mille bises
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