Recto
. Moingt le 21 juillet 1917
. Samedi
. Mon Simon Chéri
Je viens de recevoir ta lettre du
17 courant comme je viens
d’arriver. Il me semble que je
suis moins lasse Quand je peus
te lire en arivant j’avais bien
peur de ne rien avoir car demain
c’est Dimanche Et ordinairement
le dimanche je n’ai rien de toi
Je suis bien contente que tu reçoives
plus régulièrement mes lettres j’étais
bien ennuyer. Car moi aussi je
ne recevais pas les tiennes régulière
et presque toutes ouvertes. Ça semble
mieux aller souhaitons que ça
dure. vous avez eu la pluie et
encore on vous fait marcher J’ai
bien peur que ça retourne remuer
Centre gauche
les douleurs de ton bras. Ce serais
bien le comble. Et encore si on te
force a aller au dépôt et l’on
t’enlève ton emploi : C’est bien
embêtant Ceux qui sont aux
front depuis le début sont voués
a être tout le temp embêter Et
d’être sans cesse trimbaler Ceux
là ne mérite pas de considération
C’est si beau déjà de défendre
la Patrie. Que ces défenseur mérite
bien d’être charier. Trentes jours
chez eux mais ils auraient bien
trop de veine. A quand donc
ce maudit cauchemard quand
donc le beau jour de la paix
viendrat-il être enfin libre ne
plus vivre dans une pareille
inquiétude. Il faut croire que
nous sommes rosse pour nous
faire mener de sorte et encore
il ne faut rien dire. Il n’y a
rien a faire hélas rien du tout
Je t’avais parler du sergent qui
sur la place Bouvier avait arrêter
un permissionaire le jour que nous
Centre droit
étions en grève. Une l’a traîter
d’embusquer dans la démêler il
a porter plainte on a fait apeler
deux qui était présent. Mais
une jeune fille et un aprenti gareure
Mais ils ce sont obstiner a ne
rien dire. On les a fait apeler
trois fois ils ont dit qu’il l’avait
entendu mais ils n’avaient pu voir
qui s’était. Ça fait que la vache
de sergent en a été pour ces frais
Les embusquer seront soutenu et ceux
au front alors ils ne compte pas
Pauvre France où est tu. En atten
Il faut toujours attendre, attendre
Des jours meilleurs mais Espérons
que la chance seras pour nous
et que nous avons encore des jours
heureux a passé ensemble
Notre petite Zizette se porte
toujours très bien ce soir elle n’a
pas voulu manger ça soupe Elle
a trop manger des pêches le ventre
est plein. Elle aime les pêches
a la folie aussi elle s’en paye
c’est le moment nous avons
Verso
assez de priver. Il n’y avait pas
grand-chose jusqu’ici
Aujourd’hui a fait un temp
sombre il a fait bien moins chaud
aussi les pieds me font moins mal
Le travail marche toujours, Giraud
m’a dit qu’il avait reçu la commande
de toile pour les aréo. Tu sais bien
tu m’en avais parler on va en
monter dix métiers. Ça feras toujour
du travail
au revoir mon Simon ta petite
Jannot qui ne cesse de penser
a toi te bise bien fort sur ta
bouche Je n’aime que toi tout
seul Et ne cesse d’attendre l’
heureux jour qui nous réunira
Mille grosses caresses mes plus tendres
bisettes
. Ta Jannot toute a toi
. Je t’aime
. Jann
C’était bien doux de caresser la peau de
reste c’est bien triste maintenant
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