Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 21 juillet 1917 : ne plus vivre dans une pareille inquiétude.

2 août 2017 Laisser un commentaire

Recto

Demain c’est dimanche. Et ordinairement le dimanche je n’ai rien de toi.

J’avais bien peur de ne rien avoir.

.    Moingt le 21 juillet 1917
.                                      Samedi
.      Mon Simon Chéri
Je viens de recevoir ta lettre du
17 courant comme je viens
d’arriver. Il me semble que je
suis moins lasse Quand je peus
te lire en arivant j’avais bien
peur de ne rien avoir car demain
c’est Dimanche Et ordinairement
le dimanche je n’ai rien de toi
Je suis bien contente que tu reçoives
plus régulièrement mes lettres j’étais
bien ennuyer. Car moi aussi je
ne recevais pas les tiennes régulière
et presque toutes ouvertes. Ça semble
mieux aller souhaitons que ça
dure. vous avez eu la pluie et
encore on vous fait marcher J’ai
bien peur que ça retourne remuer

 

 

Centre gauche

Il n’y a rien à faire hélas rien du tout.

Quand donc le beau jour de la paix viendra-t-il ?

les douleurs de ton bras. Ce serais
bien le comble. Et encore si on te
force a aller au dépôt  et l’on
t’enlève ton emploi : C’est bien
embêtant Ceux qui sont aux
front depuis le début sont voués
a être tout le temp embêter Et
d’être sans cesse trimbaler Ceux
là ne mérite pas de considération
C’est si beau déjà de défendre
la Patrie. Que ces défenseur mérite
bien d’être charier. Trentes jours
chez eux mais ils auraient bien
trop de veine. A quand donc
ce maudit cauchemard quand
donc le beau jour de la paix
viendrat-il être enfin libre ne
plus vivre dans une pareille
inquiétude. Il faut croire que
nous sommes rosse pour nous
faire mener de sorte et encore
il ne faut rien dire. Il n’y a
rien a faire hélas rien du tout
Je t’avais parler du sergent qui
sur la place Bouvier avait arrêter
un permissionaire le jour que nous

 

 

Centre droit

Une l’a traîté d’embusqué  il a porté plainte.

La vache de sergent en a été pour ses frais.

étions en grève. Une l’a traîter
d’embusquer dans la démêler il
a porter plainte on a fait apeler
deux qui était présent. Mais
une jeune fille et un aprenti gareure
Mais ils ce sont obstiner a ne
rien dire. On les a fait apeler
trois fois ils ont dit qu’il l’avait
entendu mais ils n’avaient pu voir
qui s’était. Ça fait que la vache
de sergent en a été pour ces frais
Les embusquer seront soutenu et ceux
au front alors ils ne compte pas
Pauvre France où est tu. En atten
Il faut toujours attendre, attendre
Des jours meilleurs mais Espérons
que la chance seras pour nous
et que nous avons encore des jours
heureux a passé ensemble
Notre petite Zizette se porte
toujours très bien ce soir elle n’a
pas voulu manger ça soupe Elle
a trop manger des pêches le ventre
est plein. Elle aime les pêches
a la folie aussi elle s’en paye
c’est le moment nous avons

 

 

Verso

Aujourd’hui il a fait un temp sombre il a fait bien moins chaud.

La commande de toile pour les aréo.

assez de priver. Il n’y avait pas
grand-chose jusqu’ici
Aujourd’hui a fait un temp
sombre il a fait bien moins chaud
aussi les pieds me font moins mal
Le travail marche toujours, Giraud
m’a dit qu’il avait reçu la commande
de toile pour les aréo. Tu sais bien
tu m’en avais parler on va en
monter dix métiers. Ça feras toujour
du travail
au revoir mon Simon ta petite
Jannot qui ne cesse de penser
a toi te bise bien fort sur ta
bouche Je n’aime que toi tout
seul Et ne cesse d’attendre l’
heureux jour qui nous réunira
Mille grosses caresses mes plus tendres
bisettes
.     Ta Jannot toute a toi
.           Je t’aime
.                   Jann
C’était bien doux de caresser la peau de
reste c’est bien triste maintenant

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Jeanne 20 juillet 1917 : J’ai reçu 3 ou 4 de tes lettres contrôlées militaire.
Jeanne 22 juillet 1917 : Notre gosse a 4 ans aujourd’hui.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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