Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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21 septembre 1917 : Je suis agacé, énervé.

25 septembre 2017 Laisser un commentaire

Je  suis agacé, énervé par ce qui nous est arrivé ce matin.

Il a puni de 6 jours de prison.

.                   21 Septembre 1917
( en haut à gauche : Ton/Simon/Collay)
.           Ma Jeannot chérie
.        J’ais reçu hier soir ta lettre du
16 courant. Je suis content de savoir
mes deux gosses chéries en parfaite santé.
.   Notre Zizou, me dis-tu, est dotée
d’un appétit féroce, elle aime beau-
coup la viande et en mange beaucoup
elle est de la race des carnivores. A
présent qu’elle a un revolver, elle va
faire la chasse, vous n’aurez plus be-
soin d’acheter la viande.
.   Pour moi rien de bien changé depuis
hier. Je me porte très bien et nous som-
mes toujours au même endroit. Nous
n’avons pas trop mauvais temps. Par
exemple nous avons un commandant
de compagnie qui nous embête de belle
façon. Quel être … C’est à se demander
s’il est fou ou s’il le fait. Ce matin il
nous a envoyé une autre note à signer
et il a puni de 6 jours de prison un
de mes camarades brancardier pour
une vétille. Maintiendra-t-il la puni-
tion ? Le temps me dure de le savoir.
Pour un Montbrisonnais il y a un drôle
de moineau, s’ils étaient tous comme ça
il serait bon de tous les détruire pour débar-
rasser la sociétée. Il a pris ses galons de
lieutenant au petit dépôt, mais vite qu’il
y retourne pour prendre ceux de capitaine
vite qu’il nous débarrasse.
.      Au revoir petite fenotte. Je ne t’écris
pas plus longuement pour aujourd’hui. Je
suis agacé, énervé par ce qui nous est arri-
vé ce matin.
.      Embrasse bien notre petite Zizou pour
moi. Bien le bonjour à ta mère, à chez
moi à toute la famille. Bonne santé
et bonne chance à tous.
.               Ton petit mari qui t’adore
et qui est tout à toi. Continuellement je
pense à ma Jeannot des bois. Le temps me
dure bien de te revoir. Je t’aime ! j’attend !

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

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