Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 20 juillet 1917 : J’ai reçu 3 ou 4 de tes lettres contrôlées militaire.

31 juillet 2017 Laisser un commentaire

Recto

Elle parlait de tous nos souvenirs passés.

Bien contente de lire une longue lettre de toi.

Moingt le 20 juillet 1917
.                                 Vendredi
.        Mon Simon Chéri
Ce matin je suis allé chercher
chez ma Cousine la lettre que
tu as remis au sergent. Tu ne
ma jamais dis comment s’apelait
ce sergent. Je n’ai pu le chercher
pour lui donner de commissions
pour toi  s’il avait voulu te porter
quelque chose. Je ne sais pas où
il loge quand il vient ne sachant
pas son nom je n’ai pu le
demander. Cette lettre ma bien
fait plaisir de savoir où tu
es Et puis c’est toujours un peu
de toi. Ce soir j’ai reçu ta lettre
du 16 avec plaisir aussi j’étais
bien contente de lire une longue
lettre de toi. Elle parlait de tous
nos souvenirs passé et certainement

 

 

 

Centre gauche

Quelle joie alors comme autrefois.

Notre bonheur sera bien plus grand encore.

que si nous avons le bonheur
d’être réunis nous saurons
bien comprendre notre bonheur
Quelle joie alors comme autrefois
nous laisserons faire les autres
et nous vivrons bien pour nous
Et notre bonheur seras bien plus
grand encore après tant d’épreuves
Tu te portes bien j’en suis bien
contente. Et tu as le beau temp
Ici aussi il fait bien chaud
on se la grille sur la route
a midi. Mais ce qui console
c’est que le travail marche bien
ça donne du courage quand
on gagne ça petite vie. On
sens moins le soleil.
Ne notre Zizou se porte toujours
très bien elle fait toujours son
petit diable. Elle a bien chaud
ces jours-ci Mais ça ne l’empêche
pas de courir toute la journée Elle
m’a dit avant de ce coucher qu’elle
voulait lire toutes tes lettres la
première Elle en veut faire des affaires

 

 

Centre droit

J’ai reçu 3 ou 4  de tes lettres contrôlées militaire.

Je les reçois intactes maintenant.

qan quand elle seras grande Elle
ne feras pas comme tous le monde
J’ai reçu 3 ou 4  de tes lettres contrôler
militaire Ils ont vu qu’il n’y avait
rien Je les reçois intactes maintenant
Je suis bien contente que tu reçoives
les miennes régulièrement. A Moingt
cette semaine c’est le troisième
facteur, Alors les tourner ne peuvent
pas être faites comme il faut alors
les lettres ségares ou reste dans les
boites. Mais je ne mettrait plus
les miennes ici. On tire peine quand
on ne reçois rien On est pas tranquil
puis nous n’avons que ça pour échanger
nos pensées et nos peines que ça
pour nous dire notre amour et que
la séparation est bien trop longue
que l’on attend bien impatiement
le beau jour qui nous réunira nous
serons bienheureux ce jour là nespa
n’est ce pas mon Simon. De vivre
encore tous les deux bien près l’un
de l’autre. Mais il faut toujours
attendre et c’est bien long

 

 

Verso

Si tu as besoin d’argent je t’en enverrai, dis-moi ce que tu veux.

Tu as lavé ton linge.

Tu me dis que tu as laver ton
linge tu as du bien travailler pour
laver tout ça car tu n’as pas ce qu’il
faut Mais donne le a laver si tu trouves
et si tu as besoin d’argent je t’en
enverrais dis-moi ce que tu veux
je t’enverrais un colis
Tu as dépenser beaucoup tant pis
soigne toi bien tâche moyen de bien
te porter Soigne ta petite santé Si
nous n’avons pas d’économie tant pis
pourvu que nous ayons la santé.
au revoir mon Simon a demain encore
le plaisir de te lire en attendant ta
Jannot qui t’aime et ne t’oublie pas
un instant t’envoie ces plus grosses bises
sur ta bouche et sur tes yeux comme
aux 7 jours tu sais de gros baisers bien
doux Mille grosses caresses de ta petite
femme qui t’aime Et vivement
la fin de ce maudit cauchemard
.      Ta Nonot pour toujours
.               Janne
.   Une grosse bise du Zizou

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Jeanne 19 juillet 1917 : quand on ne reçoit rien on est bien triste.
Jeanne 21 juillet 1917 : ne plus vivre dans une pareille inquiétude.

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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