Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 20 septembre 1917 : Si les autres veulent continuer qu’ils continuent.

24 septembre 2017 Laisser un commentaire

Recto

Vivement que ça prenne fin.

Toujours au même endroit.

Moingt le 20 septembre 1917
.                      Jeudi
Mon bien cher Simon
J’ai reçu ce soir lettre du 16 courant
avec plaisir de te savoir en bonne
santé. Et toujours aux même endroit
Mais peut-être pas pour longtemp
Malheureusement. Vivement que ça
prenne fin. Il y a assez pour nous
Si les autres veulent continuer qu’ils
continuent Mais j’aime mieux
encore t’avoir près de moi Mais
quand il me tarde de voir venir
cette permission qui est longue a
venir Le temp et bien long
d’attendre si longtemp pour
ne pas être mieux avancer
car nous nous le serons jamais
plus une fois qu’autre

 

 

Centre gauche

Le temps me dure bien que tu viennes pour changer un peu les choses.

Les nuits sont très pénibles.

Notre Zizou est toujours en très
bonne santé. Ça petite langue
aussi C’est toujours la même
polissonne. Il n’y a plus moyen
de ne rien lui dire. Le temp
me dure bien que tu viennes
pours changer un peu les choses
Ici il fait toujours très chaud
il fait la chaleur étouffante
qu’il aurait du faire au
mois d’août Les nuits sont
très pénibles s’il fait comme ça
vers toi tu ne dois pas savoir
où te mettre. Je croyais bien
qu’il aurait plut aujourd’hui
mais je crois que la pluie
est encore bien loin. Mais aujourd’
hui je crois que l’on sait
ficher de nous sous prétexte
de ranger les tuyaux et je ne
sais quoi on a chauffer l’atelier
tout le jour a la vapeur On
chauffe en été puis en hiver
on nous feras geler ca pourrait

 

 

Centre droit

Il me tarde d’être au mois  prochain tant pis pour les métiers mon Simon avant tout.

La toile est un bon article.

bien arriver. Mais pour le
moment c’est des bains de
transpirations que l’on prend
avec mes trois métiers juge
voir. Je crois que l’on veut me
faire maigrir Mais je me
porte tout a fait bien. Je suis
toujours bien contente de mon
travail Pourvu que ça dure
c’est tout ce que je demande.
La toile est un bon article pour
le moment Mais je ne sais
si l’on en feras longtemp
Il me tarde d’être au mois
prochain tant pis pour les
métiers mon Simon avant
tout
Au revoir mon Simon a
demain le bonheur de
te lire toujours en bonne
santé
Ta Jannot qui t’adore
t’embrasse bien fort sur
ta bouche partout cette
fois nous aurons un plus

 

 

Verso

Vivement que nous soyons réunis pour toujours.

Vivement la fin.

grand nombre de nuits
Vivement la fin de ce maudit
cauchemard et que nous soyons
réunis pour toujours
Ta petite femme qui t’adore
t’envoie ces plus tendres
.         caresses
.         Toute a toi pour toujours
.                        Janne

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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