Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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20 septembre 1917 : C’est très compliqué ces permissions.

22 septembre 2017 Laisser un commentaire

Recto

.         Tu me dis que tu es toujours contente de ta journée. Tant mieux !

La santé est bonne c’est le principal.

.                         20 Septembre 1917
.        Ma petite fenotte chérie
.    J’ais reçu hier soir ta lettre du 15 cou-
rant. Je suis content de te lire régulière-
ment et d’avoir de vos bonnes nouvelles ;
la santé est bonne c’est le principal.
Notre Zizou, me dis-tu a bien grandit
mais elle est maigre. Elle a bon appé-
tit, quand elle aura assez grandit
elle engraissera : elle ne peut pas
faire les deux à la fois.
.         Tu me dis que tu es toujours
contente de ta journée. Tant mieux !
Espérons que ça ira de façon à se que
tu puisse toujours te tirer d’affaires.
.      Mon père m’a écrit. J’ais reçu
sa lettre hier avec un billet de
5 francs. Il me donne de bonnes
nouvelles de toute la famille. Il
me dit qu’il a eu la visite du Zi
zou. Que Joanny est venu en
perm de 4 jours et qu’il m’attend
ainsi que le Georges et qu’il serait
content de nous avoir ensemble, de
faire notre possible pour ça. Je ne
demande pas mieux mais il faudrait
que je sache exactement quand on
frère ira et quand elle commenceront
pour nous. Pour le moment je ne

 

 

Verso

Nous n’avons  jamais rien vu de semblable, il doit chercher à se distinguer des autres.

Le secteur est toujours assez calme.

sais rien de précis. C’est très
compliqué ces permissions.
.      Mamie chérie. Je n’ais pas grand-
chose à t’apprendre depuis hier. Je me
porte bien et nous n’avons pas trop
mauvais temps quoique aujourd’hui
il soit un peu sombre. C’est peut-être
la pluie. Le secteur est toujours assez
calme.
.   Hier je t’ais causé de notre commandant
de compagnie. Ce matin il nous a envoyé
une note sur le cahier de rapport comme
quoi nous devions faire ci et ça. Il fal-
lait que le plus ancien de nous signe la
note. Premier nouveau ; nous n’avons
jamais rien vu de semblable, il doit
chercher à se distinguer des autres, nous
n’avons rien signé du tout. On vient
de nous dire qu’il nous aurait mit cha-
cun 8 jours de prison. C’est ce que nous
verrons. Il ne faut pas qu’il se figure que
nous allons nous laisser faire.
.       Je ne t’écris pas plus longuement
pour aujourd’hui car nous avons pas
mal de travail.
.      Embrasse bien notre gentille gamine
pour son papa. Bien le bonjour à ta
mère, à toute la famille.
.      Bonne santé et bonne chance
à tous.
.      Ton petit mari qui pense à toi
continuellement et attend avec beau-
coup d’impatience de te revoir et de
pouvoir te biser bien fort.
.      Je t’adore de tout mon cœur plein
de toi, de toutes les forces de mon âme
.      Je t’aime bien… bien. A demain
.       Ton Simon
J’espère te relire ce
.               soir                         Collay

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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