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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 19 juillet 1917 : quand on ne reçoit rien on est bien triste.

30 juillet 2017 Laisser un commentaire

Recto

Ce n’est pas la peine de perdre ton emploi.

Ne te décourage pas.

Moingt le 19 juillet 1917
Mon cher Simon bien-aimé
J’ai reçu avec un immense
plaisir ta lettre du 15. Ce qui
me fait plaisir c’est de te
voir un peu moins décourager
Je sais bien que quand on
ne reçoit rien on est bien triste
mais il ne faut pas pour ça
croire que tout est perdu.
Ne te décourage pas cela ne sert
de rien. Et tu peux bien croire
que moi je fais tout ce que je
peux Pour que tout marche.
Tu me dis que tu n’as pas
voulu aller au petit dépôt je
crois que je serais été a ta
place j’en aurais fait autant
ce n’est pas la peine de
perdre ton emploi surtout

 

 

Centre gauche

C’est bien preuve que les avantages ne sont pas grands.

Espérons que la guerre finira bientôt.

si tu trouves qu’il a des
avantages pour toi Surtout que
ce ne doit pas être bien
loin du front. Si c’était encore
a St Etienne  que l’on t’es
envoyer pour deux mois
on aurais eu l’avantage de ce
voir mais autrement Je ne vois
pas a mon avis ce que ça peu bien
faire. Te reposer si ces braves gens
daignent vous laissez tranquil encore
C’est a savoir. Je ne crois pas que
tu es mal fait en refusant puisque
les autres ont fait comme toi c’est
bien preuves que les avantages
ne sont pas grands. Alors ils feraient
mieux de vous envoyer dans un
hôpital et bien vous soigner mais
ce serais trop beau. Espérons
que tout iras pour le mieux
que la guerre finira bientôt
et au diable toutes les permissions
vive la liberté et que nous
soyons réunis. Ça vaudrais bien
mieux Leur commerce m’ennuie
beaucoup moi aussi.

 

 

Centre droit

Je voudrais bien que ça continue pour pouvoir nous mettre un peu en avance pour l’hiver.

Le travail marche
toujours à souhait.

Notre Zizou se porte toujours très
bien Elle continue a être bien
polissonne. Ce soir elle a encore manger
une grosse soupe. Espère devenir
grande Elle s’est mesurer avec
la belette pour voir comment elle
auras grandi demain. Ce soir
elle a été aroser avec ma mère
elle était toute noir de chaleur
elle n’en pouvait plus, Elle
m’a aporter des pêches Je regrette
encore mieux que tu ne sois
pas ici car je sais que tu les
aime beaucoup. Le travail marche
toujours a souhait pour le moment
je voudrais bien que ça continue
pour pouvoir nous mettre un
peu en avance pour l’hiver
Il n’y a rien de nouveau
pour le moment Le Louis et
toujours a l’hôpital je ne
pense pas du moins qu’il en sois
parti depuis avant-hier aujourd’
hui non plus je ne l’ai pas
vu il n’aura peut être pas pu
sortir, qu’il ce repose du temp

 

 

Verso

Où tu vas chercher les jolis petits discours que tu me fais sur tes lettres.

Je pense à toi d’abord.

il a la belle
Je me demande ou tu vas chercher
les jolis petits discours que tu me
fais sur tes lettres pourquoi penserais
je a d’autres Je n’en ai pas
le temp. Je pense a toi d’abord
et Zizou Puis les soucis de
la vie actuelle. On n’a pas le
temp de penser a tous les jolis
embusquer que l’on rencontre
journellement. Nénette leur fait
toujours quelques discours ou les
insultes c’est notre distraction
mais ces jours-ci elle ne travail
pas alors nous sommes bien tranquiles
avec Claudia
Au revoir mon Simon a demain le
plaisir de te lire a nouveau
ta petite femme qui t’aime te
bise bien fort sur ta bouche je
n’aime que toi ne te fais pas
de bile tout est pour toi.
Ta Jannot toute a toi sans
.         partage
Ta petite femme pour
.         toujours
.                 Jan

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Jeanne 20 juillet 1917 : J’ai reçu 3 ou 4 de tes lettres contrôlées militaire.

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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