Recto
. Moingt le 20 février 1917
. Mardi gras
. Mon bien cher Simon
. J’ai reçu aujourd’hui ta lettre du
. 16 février avec une envelope a part qui
. contenait les cartes et lettres que tu me
. renvoyais. C’est toujours avec plaisir que je vois
arriver tes petites lettres c’est toujours un peu de toi guère
trop peu. Mais que veux tu nous sommes obliger de nous
en contenter. Pourtant combien le temp me dure de voir
arriver le beau jour qui nous réuniras. Espérons que ce
seras bientôt Tu tousses toujours c’est bien embêtant
surtout que c’est bien pénible. Notre Zizou aussi tousse
elle est enruhmer ce qui l’ennui beaucoup mais ça
ne l’empêche pas de trotter. A part ça elle va très bien
elle a toujours bon apétit Elle aime toujours bien le
vin Maintenant elle l’aime chaud et bien sucré
aujourd’hui on a encore donné du charbon
Verso
40 livres seulement Ma tante de Moingt a donné
les 40 siennes a ma mère que ce qui nous a bien fait
plaisir car avec ça on ne peut aller bien loin. Le bruit
court ici que les autoaurités allaient passé dans les caves
et de prendre les réserves de charbon des particuliers pour
donner a ceux qui n’en ont pas Mais je ne sais si c’est
vrais on en dit tant. Aujourd’hui nous avons travaillé
onze heures sans sortir j’ai porter mon diner ça ce connaît
un peu au travail Le tout est si cher qu’il fait bon
gagner quelques sous. Ma mère a fait tailller la vigne
la geler lui a fait du mal pas beaucoup mais les sarmens
ne sont pas vert. Je ne sais ce que ça fera Nos pommes
de terre ont moins de mal que nous pensions Ma mère
a ouvert le cuvage aujourd’hui Elle a bien regarder
Nous avons encore la pluie pourvut que vers toi il ne
pleuve pas ce ne seras bien rien quand donc que ce
commerce finira-t il au que le temp me dure
au revoir mon Simon ta femme qui te bise bien
fort ne cesse de penser à toi Mille grosse
caresse comme aux sept jour Je t’aime Janne
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