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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 20 février 1917 : tout est si cher qu’il fait bon gagner quelques sous.

24 février 2017 Laisser un commentaire

Recto

A part ça elle va très bien elle a toujours bon appétit

Notre Zizou aussi tousse

.            Moingt le 20 février 1917
.                                                Mardi gras
.                 Mon bien cher Simon
.                J’ai reçu aujourd’hui ta lettre du
.             16 février avec une envelope a part qui
.         contenait les cartes et lettres que tu me
.       renvoyais. C’est toujours avec plaisir que je vois
arriver tes petites lettres c’est toujours un peu de toi guère
trop peu. Mais que veux tu nous sommes obliger de nous
en contenter. Pourtant combien le temp me dure de voir
arriver le beau jour qui nous réuniras. Espérons que ce
seras bientôt Tu tousses toujours c’est bien embêtant
surtout que c’est bien pénible. Notre Zizou aussi tousse
elle est enruhmer ce qui l’ennui beaucoup mais ça
ne l’empêche pas de trotter. A part ça elle va très bien
elle a toujours bon apétit Elle aime toujours bien le
vin Maintenant elle l’aime chaud et bien sucré
aujourd’hui on a encore donné du charbon

 

Verso

Ma mère a fait tailller la vigne la geler lui a fait du mal pas beaucoup

Aujourd’hui nous avons travaillé onze heures

40 livres seulement Ma tante de Moingt a donné
les 40 siennes a ma mère que ce qui nous a bien fait
plaisir car avec ça on ne peut aller bien loin. Le bruit
court ici que les autoaurités allaient passé dans les caves
et de prendre les réserves de charbon des particuliers pour
donner a ceux qui n’en ont pas Mais je ne sais si c’est
vrais on en dit tant. Aujourd’hui nous avons travaillé
onze heures sans sortir j’ai porter mon diner ça ce connaît
un peu au travail Le tout est si cher qu’il fait bon
gagner quelques sous. Ma mère a fait tailller la vigne
la geler lui a fait du mal pas beaucoup mais les sarmens
ne sont pas vert. Je ne sais ce que ça fera Nos pommes
de terre ont moins de mal que nous pensions Ma mère
a ouvert le cuvage aujourd’hui Elle a bien regarder
Nous avons encore la pluie pourvut que vers toi il ne
pleuve pas ce ne seras bien rien quand donc que ce
commerce finira-t il au que le temp me dure
au revoir mon Simon ta femme qui te bise bien
fort ne cesse de penser à toi Mille grosse
caresse comme aux sept jour Je t’aime Janne

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- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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