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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 2 novembre 1916 : ce soir des éclairs du tonnerre c’était épouvantable

9 novembre 2016 Laisser un commentaire

Recto

torrent Je t’assure que je n’en menais pas large

De la pluie à torrent

.              NJeudi 2 novembre 1916

.   Mon bien cher Simon

.   J’ai reçu ce matin ta lettre du
29 courant. C’est toujours avec
un immense plaisir que je te
lis en bonne santé. Et un peu
a l’abri. Seulement il fait mau-
vais temp C’est comme par ici
nous avons beaucoup de pluie
aussi. Depuis hier nous avons
un grand vent Ce matin il
faisait une chaleur lourde. Puis
ce soir des éclairs du tonnerre
c’était épouvantable Et de la
pluie a torrent Je t’assure
que je n’en menais pas large
pour me rendre J’avais presque
peur car les éclairs étaient si
près que l’on était tout dans
le feu. Puis ça a senti la
poudre le tonnerre n’a pas du

 

 

 

 

Centre gauche

Ma seule pensée est que nous soyons réunis le plutôt possible.

Ce ne serait pas trop tôt.

tomber bien loin. Les superstitieuses
ont dit a l’atelier que tonnerre
en novembre était signe de Paix
et de concorde. J’y croirais bien
si ça voulait être vrais Car
il y a assez longtemp que tout
le monde la désir Ce ne serais
pas trop tôt. Si elles pouvaient
nous porter bonheur Car ma
seule pensée et que nous soyons
réunis le plutôt possible. Comme
nous soaurions te rendre heureux Et
comme nous serions heureux tous
de t’avoir près de nous. Je
te vois jardinier Puis vigneron
Je ne pouvais en revenir Ma
mère me charge de te dire que
le temp lui dure bien maintenant
qu’elle est lasse de donner de
10f a 15 fr par jour. Que vous
gagnerez ça tous les deux.
Puis une chose Zizou a ouvert un
robinet comme ça pissait elle
buvait avec ses deux mains  tant
qu’elle pouvait Il ne s’est pas

 

 

 

Centre droit

Nous avons réellement de la guigne  pour ce pauvre vin.

C’est triste à mourir ici.

beaucoup perdu de vin car ma
mère veillait Elle a reçu une corection
aussi elle ne s’aproche plus des
tonneaux. Nous avons réllement
de la guigne aujourd’hui pour
ce pauvre vin.
Je voulais te faire un colis avec du
lapin aujourd’hui mais comme
il y a de l’orage je verrais le temps
qu’il ferat demain Je te l’expédierais
Nous sommes en bonne santé rien
d’intéressant depuis hier C’est
triste à mourir ici.
Vial a sorti le plâtre du bras de
ma Grand-mère  et son poignet
et comme le premier jour
Ses nerfs sont pelotonner Et ce n’est
pas ranger. Ma mère va assez
bien et me charge de te donner
un grand bonjour pour elle
Je n’ai pas encore vu ma
tante n’y personne je n’ai
pu demander des nouvelles de
Joannnès Thinet

 

 

Verso

Je t’aime et pense à  toi toujours toujours

Comme on était heureux

au revoir mon Simon ta Jannot
qui t’adore te bise bien fort
sur la bouche Je t’aime et
t’envoie de bien grosses bien
grosses caresses. Comme aux six
jours tu sais comme ont
étaient heureux
.   Je t’aime et pense a
toi toujours toujours
Ta Jannot
.       Jann

Bonjour à tes
camarades

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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