Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 2 juillet 1917 : C’est grand dommage que tu sois venu si tôt.

5 juillet 2017 Laisser un commentaire

Recto

Rien ne sert de désespérer on en n'est pas plus avancé.

Je suis mangée par les puces.

Moingt le 2 juillet 1917
( en haut à gauche, à l’envers :
Mes plus tendres/ pensées)
( en haut à droite à l’envers :
Je suis manger/ par les puces/
la nuit quand/ tu étais je ne les/
sentait pas/ Jann)
Mon Simon chéri
J’ai reçu aujourd’hui ta gentille
lettre du 28 juin ainsi que les petites
fleurs qu’elles contenaient. Tu me dis que
tu t’attends a être embarquer d’un jour
a l’autre Quel commerce quand même
et où vous méneras-t on. Quelle vie tout
de même le temps dure bien avec tout
ce commerce. la vie tous les deux est bien
plus belle de bonnes petites caresses valent
bien mieux. Espérons que ça viendras Le
plus vite possible. Rien ne sert de
désespérer on en est pas plus avancer
Ton bras te fais toujours mal c’est
bien embêtant je ne sais pas ce qui pourrais
te faire du bien où je te l’enverrais
3 juillet
Je n’ai pu finir m’a lettre hier
car je suis été obliger de me facher
Et de battre Zizou. Car ici il y
a une épidémie de Coqueluche Et

 

 

Verso

Je ne travaille toujours pas ça commence à se faire long.

J’espère te lire demain.

Jean Marie la attraper Et Zizou
ne veus rien écouter il n’y a pas moyen
de la sotr Sortir d’avec lui J’ai bien peur
qu’elle en attrape autant car c’est une chose
qui ce prend assez facilement. Si tu avais
entendu crier Zizou tu te serais surement
demandé ce qu’elle avait. Quand tu viendras
elle veut ce plaindre et que tu me bates
Mais quand qui viendras sont Papa
Pourquoi qui va dans ça maison de
la guerre. Elle fait toute sorte de reflexion
mais elle ne comprends pas
Je n’ai rien reçu de toi aujourd’hui
ton bras te fait pl peut-être plus mal
où on vous a mener plus loin je ne
sais que m’imaginer. J’espère te lire
demain. Rien de nouveau ici nous avons
une chaleur étouffante. Je ne travaille
toujours pas ça commence à ce faire long
Samedi j’irais voir ce qui pense faire
J’ai fait ma jupe elle ne va pas
mal. Je la finirais demain c’est toujours
de l’argent de gagner. Je suis été chez
toi hier ta mère m’a charger de te dire
bien des choses de ca part Georges est
toujours ici il compte partir jeudi je pense
que le Louis viendras un de ces jours.
C’est grand dommage que tu sois venu
sitôt. Vous vous seriez tous rencontrez
au revoir mon Simon ta Jannot qui
pense a toi te bise bien fort sur ta
bouche comme je t’aime mille grosses
caresses de ta femme qui t’aime
Ta petite femme pour toujours
.            Jann

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
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- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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