Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 11 juillet 1917 : tâche moyen de nous revenir en bonne santé.

11 juillet 2017 Laisser un commentaire

Recto

Si tu trouves quelque chose à manger ne te prive pas.

Soigne-toi mon Simon

Moingt le 11 juillet 1917
.      Mon Simon bien-aimé
Je n’ai reçu de toi aujourd-
hui Je veux bien espérer que ce n’est
qu’un retard de la poste où que
tu n’auras pas eu le temp de
m’écrire vous auras-t-on peut-être
mener plus loin ou fait faire
quelques autres guignoleries
Tu me dis dans ta lettre d’hier
qu’il fait très chaud. Soignes-toi
mon Simon si tu trouves quelques
choses a manger ne te prives pas
tâches moyen de nous revenir en
en bonne santé. C’est tout ce que
je demande. Demande moi quand
tu auras besoin de quelques choses
Surtout ne te fais pas de mauvais
sang. Et ne sois pas jaloux, C’est
une chose inutile et bien mal placer
vis donc tranquil a ce sujet

 

 

Centre gauche

Cette humidité ne met rien de bon et empêche de mûrir la récolte.

Elle sait bien se débrouiller

Notre gosse se porte toujours très
bien. Aujourd’hui elle a trotter toute
la journée Elle c’est bien amuser
Il n’y a pas moyen de la faire
coucher. Ce soir elle n’a pas voulu
manger de soupe. Elle a trouver que
la soupe qu’on lui avait faite était
trop petite. Si on lui en avait fait
une grosse elle l’aurait manger, une
petite soupe ce n’était pas la peine
Elle a des drôles d’idées quand même
Elle sait bien se débrouiller quand elle
ne veut pas quelques chose. Ca va
faire un petit culot fini mais j’achèterais
un martinet. Un de ces jours Et je
taperais la jambe, Je crois que ce
seras le seul moyen.
Aujourd’hui il a fait beau le
temp ce remettra peut-être d’aplomb
il faut l’espérer car cette humidité
ne met rien de bon et empêche de
mûrir la récolte. Ce matin il
faisait presque froid Il faisait
de la bise. Je n’avais que mon petit
corsage j’avais froid au bras

 

 

Centre droit

Et je gagnerai une bonne petite journée.

Le travail marche bien aujourd’hui.

et ce soir j’ai un peu mal a la
gorge ce n’est rien. Ne tire pas
peine. Ma jambe ne me fait
presque plus mal. Ce soir ça va
bien mieux J’en suis bien aise
car je ne pouvais me plier. Ça
me gênais pour travailler.
Le travail marche bien aujourd’hui
j’ai commencé mon second métier
il va aussi bien que l’autre j’en
suis bien contente J’aurais de
bons moments pour m’assoire
Ca fait que je ne serais pas
trop fatiguer. Et je gagnerais une
bonne petite journée. Notre Giraud
nous donne une petite indiminité
a part ce que le patron nous accorde
parce que on a repris le travail le
Lundi. Il est heureux d’être toujours
a l’abri. Ça va presque au 20 du
cent que nous avions demander
Ca fait bien l’affaire Il en
faut assez pour vivre

 

 

Verso

J’ai bien peur  qu’il te soit arrivé quelque autre chose.

J’ai bien peur que tu sois malade.

au revoir mon Simon je suis obliger
de terminer ma petite lettre car
je vais ne plus voir clair.
J’espère pouvoir te lire demain
car le temp me dure bien J’ai
bien peur que tu sois malade
où qu’il te soit arriver quelque autre
chose
Toujours en espérant ta petite
femme qui ne cesse de penser
a toi te bise bien fort sur
ta bouche comme je t’aime
ta Jannot pour toujours Je
regrettes les 7 jours trop vites
passé Les petites marques que tu
m’a fait on disparue Elles ont
moins tenus que l’autre fois
Ta petite femme pour toujours
.            Jann

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 2 juillet 1917 : C’est grand dommage que tu sois venu si tôt.
Jeanne 12 juillet 1917 : ta lettre a été ouverte par le contrôle militaire.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales