Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 1er avril 1917 : Seulement eux ne s’aperçoivent pas trop de la guerre.

3 avril 2017 Laisser un commentaire

Recto

Espérons que comme tu le dis la paix viendra

Ce que tu devais être
esquinté

Moingt le 1er avril 1917     Dimanche
.   Mon bien cher Simon
J’ai reçu aujourd’hui tes cartes du
23 et 25 avec un immense plaisir j’attends
toujours de te lire impatiement Je comprends
qu’avec toutes leurs revues tu n’as pas
eu le temp d’écrire ce que tu devais être
esquinté le soir pour ce que ça vous raporte
ils peuvent bien passés des revues. Ils feraient
bien mieux de s’occuper a vous procurer
de vous donner un peu plus de bien être
Seulement eux ne s’aperçoivent pas trop
de la guerre. Espérons que comme tu le
dis la paix viendra Je souhaite quelle
vienne promptement A force de l’espérer
elle finira par ce décider a venir.
Notre gamine ce porte toujours assez
bien quoiqu’elle soit un peu enrhumer
comme je te l’ai dit hier elle est aller
chez toi a pieds Il y avait beaucoup

 

 

 

Centre gauche

Mais je n’ai pas pris de la camelote.

C’est horriblement cher 15fr des souliers

de boue Elle devait avoir chaud Mais
je ne pense pas que ce soit grand-chose
elle ce plaint de mal de tête mais ne t’inquiète
pas pour ça Tu sais bien qu’elle et bien
soigner mais il y a toujours quelque fois
que les petits sont malades. Ce soir elle
c’est amuser a sauter sur un pied. puis
elle a vu que je ne voulais pas faire comme
elle m’a apelé grosse bête. Elle a écrit par
terre. Elle m’a dit que c’était une
lettre pour toi Mais cette lettre ce n’est
guère facile de te l’envoyer. Elle a manger
un œuf ce soir elle a bu une tasse
de vin sucré Tu vois elle sais bien ce
faire servir. Seulement aujourd’hui je
n’ai pas voulu qu’elle sorte aussi elle
n’a pas été gaie Mais demain ça iras
mieux sûrement Il n’y a pas de
nouveaux ici aujourd’hui nous n’avons
pas eu mauvais nous avons vu un
peu le soleil. Il n’a rien tomber ce
matin je suis descendue en ville toucher
l’allocation. J’ai acheté une paire
de bottine pour Zizou Elle n’a rien
pour sortir C’est horriblement cher 15fr
dans souliers pour cette gosse. Mais je n’est
pas pris de la camelotte. Je préfère y mettre
le prix et que ça dure longtemp. Elle
en auras bien pour un moment
.   J’ai acheter un bon fromage pour t’envoyer
ta mère m’en a donner un vachard
pour mettre avec donc je t’envois
un colis de deux fromages

 

 

Centre droit

Et toi mon Simon où es-tu pour le moment Es-tu toujours à l’arrière.

Il y a de quoi prendre le
cafard.

Tu devrais bien me dire ci quelques
chose te fais envie. Tu ne me parles
pas ci tu as dequoi manger
Joanny est loin d’avoir le sourire
mais il ne ce bile pas pour ça
tu peux être certain qu’il ne cause
pas. La Claudia a été fatiguer hier
et aujourd’hui Elle est gripper
El Leur fille est toujours en très bonne
santé. Joanny m’a dit que jeudi c’est
le Jeudi saint on allait la mener
bénir par tout le corp. Le Louis leur
a écrit que la santé n’allait pas. Il
pense venir. Je n’ai pas revu son
fils. Ils ont aussi reçu ta lettre
du 23 hier. Pas d’autre chose a te dire
Moi je travaille toujours mais le
travail n’est pas brillant je ne sais
ce que ça feras cette semaine. Si
rien n’arrive il n’y auras pas grand
chose. Espérons que ça viendra
Et toi mon Simon ou est tu pour
le moment Et tu toujours a l’arrière
Je le voudrais bien Il y en a bien
Assez comme ça Quand donc finira
t-elle cette guerre et que nous soyons
réunis Il y a de quoi prendre le
cafard. Le temp me dure bien
a moi aussi Comme tu dois
avoir de la boue et froid aux
pieds si c’est comme ici

 

 

 

Verso

Moi aussi je regrette les 7 nuits

à demain

Au revoir mon Simon a demain le
plaisir de te lire toujours en bonne
santé Ta Jannot qui t’aime te
bise bien fort sur bouche Moi
aussi je regrette les 7 nuits souvent
j’y pense
Mille grosses bises Mes plus
tendres caresses
Ta Jannot toute a toi pour
.     toujours
.          Janne

Une grosse caresses du Zizou
et un grand bonjour de ma
mère
Mes meilleurs pensées

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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