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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 2 août 1918 matin : je t’écris avant de partir travailler.

5 août 2018 Laisser un commentaire

Recto

Heureusement qu’aujourd’hui il pleut au moins on peut se remuer.

J’étais trop fatiguée.

.                 Moingt le 2 juil août 1918
.                                 Vendredi
.          Mon Simon Chéri
J’ai reçu hier ta lettre du
28 avec un immense plaisir
de te savoir toujours en santé
Je n’ai pu te faire réponse hier
soir car j’étais trop fatiguer
Il avait fait une journée si
pénible que jamais je n’avais
si éreinter tu m’aurait courut
a coup de bâton je crois que
je n’aurais pu avancer. Heureusement
qu’aujourd’hui il pleut au
moins on peut ce remuer. Je
crois que 9 jours comme hier
j’étais morte. Je n’avais pas
le courage de me coucher aujourd’
hui je n’ai rien reçu

 

 

J’espère que ma lettre partira tout de même.

Je pense que je pourrai te lire ce soir.

Verso
de toi ce matin je pense que
je pourrais te lire ce soir Car
je t’écris avant de partir travailler
j’espère que ma lettre partira
tout de même. Je ne suis guère
tranquille pour écrire car
j’ai Zizou dans le dos. Elle va
mieux aujourd’hui il fait
frais alors elle a manger ce
matin. Mais elle n’a rien
dormit la nuit Quand donc
que l’été seras fini. Il est
terrible cette année. Nous sommes
bien contents de cette pluie mais
tout est griller. La vigne semble
jolie tout de même.
Je ne t’en mets pas davantage
c’est l’heure de partir.
Au revoir mon Simon ta petite
Nonot te bise bien fort en
attendant de te biser pour
pour de bon bientôt
.               Ta Nonot toute a toi
.                                        Janne

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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